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lundi 8 juin 2009

Les "électionettes"

par Ali Fkir, 5/6/2009

1 - A Mohammedia
les travailleurs, de larges franges de la petite bourgeoisie et la jeunesse sont décidés à ne pas cautionner la mascarade du 12 juin 2009.
La bataille est engagée entre les barons de l’immobilier : le pigeon, le tracteur et le cheval. Beaucoup de choses se disent sur l’origine de leurs fortunes. De toute façon ils ne lésinent sur aucun moyen pour obtenir le maximum d’élus afin de s’emparer de la citadelle de la présidence du conseil de Mohammedia. L’un des conseils les plus riches du pays. La cagnotte se chiffre en centaines de milliards.
Des accrochages ont lieu, des incendies…Des blessés sont à l’hôpital. Des dizaines de personnes ont bloqué le mercredi 3 juin la circulation dans un quartier d’Al Alia. Les contestataires réclament « leur dû ». Tard dans la nuit le « cavalier » à dû payer cash. Les rejetons du makhzen se disputent avec violence la plus proche place des commis locaux de l’Etat pour mieux se servir.
A Mohammedia les désoeuvrés et autres « mal- nourris », la misère oblige, assurent en cette période d’ « élections » leur pitance. Ils vous disent sans état d’âme que « la gamelle/gamela est assurée ».
Dans la main d’un homme « d’affaire » (qui change de couleur à chaque « élection »), la rose qui a perdu toute sa splendeur depuis que ses cultivateurs ont abandonné la terre défrichée par leurs ancêtres pour s’installer en tant que simples valets au château du seigneur, n’attire plus les amoureux de la nature.
La lampe-tempête a perdu toute sa luminosité depuis que la plupart des conseillers du parti ont pris place dans le tracteur. Selon nos estimations l’USFP (1ère force dans le conseil précédent avec 14 sur 39) et le PJD (2ème force avec 11 conseillers sur 39) vont se battre désormais pour la 4ème et la 5ème place derrière les partis made administration. Quant à la balance, sa rouillure s‘est accélérée à l’image de la santé de la primature. Le PI peut espérer occuper la 6ème place.
Les autres forces politiques vont jouer le rôle de simples figurants dans la comédie du 12 juin dont le mauvais goût ne nécessite pas une démonstration particulière… Les militants de l’Alliance de la Gauche Démocratique, et malgré la qualité de la plupart des candidats (honnêtes, sincères, bonne volonté..) ne peuvent espérer une meilleure place que celle qu’occupent les cancres dans une classe de collège. Pourquoi ? parceque la base sociale qui pourrait voter pour la gauche boude, et avec raison, les urnes qui sentent de loin la puanteur nauséabonde du makhzanisme. Ces camarades de combat ont aujourd’hui une occasion inouïe pour frapper politiquement un grand coup et gagner l’estime des masses populaires de Mohammedia qui est dégoûtée par ce qui se passe. Comment ? L’alliance se retire avec fracas médiatique d’une course biaisée, d’une opération où l’argent reste le meilleur moyen pour récolter des « voix » . Mohammedia s’est divisée en deux. D’un côté, la majorité qui évite de se salir la conscience, de l’autre côté un souk à « voix » où la dignité n’a pas de place.

2 – A l’échelle nationale :
- Le PAM, le parti de l’ami du roi, qui n’a pas encore éteint sa 1ère bougie est en tête de classement des partis selon le nombre de candidats : un peu moins de 17 000, suivi du parti du 1er ministre, un peu plus de 15 000. L’entourage du palais attire plus que la primature.
- Selon les dires des gens, les partis sans moralité aucune, paient minimum 3000dh les individus qui acceptent de compléter la liste. Les partis de l’Alliance de gauche démocratique qui ne recourent pas à ce type de pratiques, n’arrivent pas à couvrir les villes : à Casablanca, divisée en préfecture de 500 000 habitants en moyenne (chiffre non officiel), l’Alliance n’a pas pu se présenter dans la plupart de ces préfectures par manque de candidats. Dans la région de Beni Mellal, jadis fief de la gauche radicale ittihadie, le taux de couverture (selon la presse) n’a pu dépasser 11%.

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