Le tribunal administratif de Lille a décidé, ce vendredi à 18 h, de rejeter la requête de la Coalition internationale des sans-papiers et migrants (CISPM), qui voulait maintenir la manifestation de soutien aux migrants prévue ce samedi. Laquelle avait été rejetée par la préfecture du Pas-de-Calais, jeudi.
Contacté ce vendredi soir, un organisateur a déclaré
qu’après concertation, la manifestation au départ de la « jungle »
(14 h) vers le centre-ville de Calais était «
maintenue
».
« Risque d’affrontement » pour la préfète
L’arrêté préfectoral avait été pris ce jeudi par la préfète Fabienne Buccio
, en réponse à la déclaration de
manifestation faite par la Coalition internationale des sans-papiers et
migrants (CISPM), qui envisageait d’organiser un rassemblement à la
« jungle » avant un défilé en direction du centre-ville.
La préfète du Pas-de-Calais motivait sa décision en
rappelant les incidents, à Calais, qui avaient émaillé le précédent
rassemblement à l’appel de la CISPM. C’était le 23 janvier 2016 et ce
jour-là, des «
troubles à l’ordre public
» avaient été enregistrés l’après-midi. La soirée avait été chaotique avec
des centaines de migrants et des activistes qui étaient parvenus à déjouer le dispositif des forces de l’ordre
. Plusieurs dizaines d’entre eux étaient
parvenues à pénétrer dans le terminal car-ferry et à occuper, pendant
quelques heures, un navire de la compagnie P&O.
La préfète mettait également en avant «
le risque d’affrontement entre extrémistes
d’ultra-gauche et d’ultra-droite présents dans le Calaisis en marge de
cette manifestation, qui ne peut qu’exacerber les tensions sur la crise
migratoire
».
Dans un dernier point, la préfecture du Pas-de-Calais rappelait «
la très forte mobilisation des forces de l’ordre
pour lutter contre l’immigration clandestine et prévenir la menace
terroriste qui ne permet pas de dégager des moyens supplémentaires pour
assurer la sécurité du cortège. »
Parmi les signataires de l’appel à manifester ce
samedi à Calais, on relève, entre autres, l’Union syndicale solidaire,
SUD éducation Paris, Collectifs sans papiers et sans droits 26/07... Ils
réclament que la Grande-Bretagne «
assume ses responsabilités par rapport aux migrants
», la rupture des Accords du Touquet, la fermeture de tous les lieux de rétention, l’annulation du démantèlement de la « jungle »...
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