A Genève, les délégués des pays musulmans, siégeant au
Conseil des droits de l’Homme, ont tous voté contre la création d’un
enquêteur chargé de suivre les discriminations subies par les membres de
la communauté LGBT .
Le nouveau fonctionnaire onusien, qui reste à désigner dans les semaines à venir, aura un mandat de trois ans pour mettre en place les mécanismes pour assurer la protection des LGBT. Il mènera, également, des campagnes de sensibilisations des Etats membres de l’ONU et de la société civile sur les droits de cette communauté. Son premier rapport est attendu à l’occasion de la session de l’été 2017 du Conseil des droits de l’Homme.
La communauté LGBT au Maroc en bénéficiera-t-elle ?
La création de ce poste devrait réjouir les défenseurs de la cause homosexuelle au Maroc. Néanmoins, la délégation du Pakistan a réussi à adoucir le texte du Conseil des droits de l’Homme par l’adoption d’amendements en faveur des pays musulmans, insistant notamment sur l’ « importance des particularités nationales et régionales » et que les « divers backgrounds historique, religieux et culturel doivent être gardés à l’esprit ».
Au royaume, ce vote tombe à point nommé pour les associations de défense de la cause homosexuelle qui commencent à peine à sortir des réseaux sociaux pour occuper discrètement la place publique. Durant ce ramadan, elles ont pris part à deux sit-in à Rabat : Le premier organisé en hommage aux victimes de l’attentat du 12 juin, à Orlando aux Etats-Unis, commis par un jeune américain de confession musulmane. Alors que le deuxième acte fut placé sous le thème de la défense des droits des Marocains à dé-jeûner publiquement et à l’abrogation de l’article 222 du code pénal.
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