Par Souad
et Ali Attac Maroc, 4 /6/2015
Le
jugement a été prononcé aujourd'hui ce jeudi 4 juin 2015 par le tribunal de Casablanca
après deux reports : Deux mois de prison avec sursis +500dh pour AHMED ARMOUCH
et KARIM AMRIR les 2 vendeurs ambulants dits "farachas" de
Casablanca.
Leurs
camarades étaient présents . Près de 150 personnes qui sont venus devant le
tribunal, des jeunes chômeurs et des femmes pour revendiquer le droit au
travail et dénoncer la répression. Parmi les slogans:
«je suis faracha(vendeur
ambulant), pour ma dignité »,
« je suis faracha pour survivre,
pour ne pas voler ni dealer du hachich »
Rappel :
Ahmed
ARMOUCH et Karim AMRIR, deux vendeurs ambulants dits "farachas" sont
arrêtés le 16 mai 2015 puis présentés devant le juge le 26 mai 2015
sous inculpation d' " occupation illégale d'espace public et menace à
fonctionnaire". Leur procès a été reporté deux fois.
Pour les droits des farachas, la fin
de la répression, la proposition d'alternatives telles sont les revendications
portées par la coordination nationale des
"farachas". Organisés dans plusieurs villes, ils
poursuivent leur lutte pour survivre dans la crise économique et sociale, trouver
des alternatives, défendre leur dignité. "Nous sommes tous des
Bouazizi" rappellent les farachas du Maroc en mémoire au jeune vendeur
ambulant tunisien qui s'était immolé à Sidi Bouzide le 4 janvier 2011.
C'est
une première victoire du mouvement des farachas à Casablanca qui se bat pour le
droit à la survie dans une ville livrée à la prédation et mafia immobilière, les
privatisations et liquidation des secteurs sociaux de base, une gestion urbaine
désastreuse, les fermeture d’usines et licenciements massifs des ouvrières et
ouvriers . Le mouvement des farachas s'organise et se développe dans plusieurs
autres villes : Beni Mellal, Marrakech, Elkssar lkbir, Taza, Bengrir, Beni
Mellal...,
....
du nord au sud, confronté au chômage massif, au mépris, aux abus des agents
d'autorité, à l’injustice et la
répression,
vidéo
tournée en décembre 2011, au début du M20F : qui dénonce une situation qui
perdure, ne fait que s’aggraver pour atteindre l’insupportable sans qu’aucune
mesure ne soit prise par les responsables, élus,
gouvernement, décideurs.
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