Par Hélène Legeay, 27/2/2017
Noël Mamère, député de la Gironde,
Jacqueline Fraysse, députée des Hauts-de-Seine
François Asensi, député de Seine
Saint-Denis
et l’ACAT (Action des chrétiens pour l’abolition de la
torture)
Organisent une Conférence
de presse à l’Assemblée nationale mardi 7 mars de 11h00 à 12h30, au Palais
Bourbon (1er bureau), 126 rue de l’Université, Paris. Inscription obligatoire
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Les militants sahraouis
de Gdeim Izik face
à un simulacre de procès
Le nouveau procès des 24 militants sahraouis arrêtés dans
le cadre du démantèlement du camp de Gdeim Izik en 2010 va reprendre le 13 mars.
Noël Mamère, Jacqueline Fraysse, François Asensi et l’ACAT craignent qu’ils
soient à nouveau condamnés à l’issue d’un simulacre de procès et enjoignent la
France et l’Union européenne à rappeler au Maroc ses obligations en matière de
droits de l’homme.
Interruptions répétées de la part des magistrats et des
avocats des parties civiles, refus d’enregistrer leurs mémoires de défense,
cantonnement des accusés dans une cage en verre d’où ils ne peuvent entendre les
débats, refus de prendre en compte les tortures subies par les militants
sahraouis… après seulement quatre jours d’audience étalés entre décembre et
janvier, les irrégularités constatées posent un sérieux doute sur l’équité du
procès et l’impartialité des magistrats.
Les 24 militants avaient été condamnés à de lourdes peines
pour leur participation présumée au meurtre de onze agents de sécurité marocains
tués lors du démantèlement du camp de protestation sahraoui situé à Gdeim Izik.
La cour de cassation marocaine ayant cassé leur condamnation pour manque de
preuve, ils sont rejugés devant la cour d’appel de Rabat.
L’enjeu du nouveau procès est de taille. Ce n’est pas
seulement le procès des 24 accusés, mais c’est aussi celui de l’occupation et de
la torture. Pour la première fois, la question fondamentale de l’illégalité de
l’occupation marocaine et de l’applicabilité du droit international humanitaire
est portée devant un tribunal marocain. En outre, les avocats de la défense ont
à cœur de faire enfin entendre les allégations de torture portées par leurs
clients depuis près de sept ans et d’obtenir ainsi la nullité de leurs aveux
forcés, seul fondement de leur condamnation.
Ils font face à une cour partiale et manifestement hostile
à toute invocation du droit international des droits de l’homme. Dans ce
contexte, la vigilance d’observateurs internationaux est indispensable.
Contact presse :
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Pierre Motin, ACAT, 01 40 40 40 24 / 06 12 12 63 94 pierre.motin@acatfrance.fr
Note aux rédactions :
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Les inscriptions se font auprès de Mathilde Julié-Viot à
l’adresse nmamere@assemblee-nationale.fr
avant le 1er mars, en mentionnant impérativement leur nom, prénom, date et lieu
de naissance.
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