Hichem Hamza /Agences, Boumerdes, 11/8/20016
Plusieurs représentants officiels, des représentants des institutions et
d’associations civiles sont unanimes à réaffirmer la légitimité des
revendications du peuple sahraoui, dont l'organisation d’un référendum
pour décider du statut de ce territoire qui reste en grande partie
occupé par le royaume marocain.
Ils ont plaidé également pour la levée du siège imposé aux territoires
occupés du Sahara occidental et à l'arrêt de la répression, préconisant
la mise en place d'un mécanisme onusien de protection et de surveillance
des droits de l'homme et libérer les détenus politiques qui
croupissent dans les geôles, faire toute la lumière sur le sort des
disparus sahraouis, appelant à l'arrêt du pillage des ressources
naturelles de ce pays.
Plusieurs représentants de la société civile venus de plusieurs pays ont
saisi l’occasion de la présence des médias, venus en nombre assister à
cette manifestation, pour mettre en exergue le fait que le peuple
sahraoui demeure, hélas, le dernier peuple du continent africain sous
oppression coloniale.
C’est en substance ce que révèle l'ouverture de la 7e édition de
l'université d'été des cadres du Front Polisario, qui se tient à
Boumerdès, en présence de diplomates, chefs de partis politiques, de
personnalités internationales, d’associations et de centaines
d’étudiants. Les participants ont saisi l’opportunité pour traiter de
nombreux problèmes touchant à la sécurité dans la région et dans le
territoire sahraoui, le déni de droit orchestré par le Maroc malgré le
fait que cette cause soit, depuis longtemps, posée sur la scène
internationale.
Il est affirmé, à cette occasion, que l'organisation de l'université
d'été est une initiative de la société civile algérienne concrétisée
selon les orientations du Président de la République, M. Abdelaziz
Bouteflika, qui a apporté son appui à la cause sahraouie depuis le début
du conflit. Un appui qui émane des principes du 1er Novembre.
Le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple
sahraoui (CNASPS), Saïd Ayachi, a salué le rôle des autorités
algériennes pour le succès de cet évènement qui a constitué une tribune
de dialogue et d'échange entre cadres du Polisario avec leurs
homologues, précisant que les interventions des enseignants algériens
sont une contribution directe en faveur de la lutte du peuple sahraoui
pour son droit immuable et reconnu par l'ONU mais aussi par l'UE, l'UA
ainsi que de nombreux pays.
Dans ce cadre, le premier responsable du CNASPS a rassuré les Sahraouis
sur le fait que les Algériens demeurent solidaires des mouvements de
libération qu'il s'agisse du Sahara occidental ou de la Palestine,
rappelant que la position de l’Algérie envers eux est « claire, nette
et précise ».
Pour sa part, Sadek Bouguettaya, membre du secrétariat général du parti
du FLN, a affirmé que « le peuple algérien restera engagé vis-à-vis de
la cause sahraouie juste et légitime, car il s’agit d’une question de
décolonisation. »
(...)
(...)
Président Sahraoui : Plaidoyer pour des mesures fermes et urgentes de l’ONU
Lors de son allocution, le président de la République, SG du Front
Polisario, Brahim Ghali, a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à
prendre des mesures fermes et urgentes, pour mettre fin à l'escalade
marocaine au Sahara occidental.
Le président Ghali, élu en juillet dernier en obtenant plus de 90% de
voix des participants au congrès extraordinaire du Front Polisario,
responsable du secrétariat politique du Front Polisario, secrétaire
général du front et président de la RASD, en remplacement de l'ancien
président feu Mohamed Abdelaziz, décédé le 31 mai dernier des suites
d'une longue maladie, a souligné que « le Conseil de sécurité doit
prendre dans l’urgence des mesures concrètes et fermes pour mettre fin à
l'attitude marocaine qui constitue une grave violation de la charte de
l'ONU, une ingérence éhontée dans ses prérogatives et une menace pour la
paix et la stabilité internationales ». En outre que « face à
l'intransigeance et à l'escalade de l'occupant marocain qui jouit du
soutien de parties internationales connues pour leur passé colonial,
l'ONU est appelée à assumer pleinement ses responsabilités dans le
parachèvement du processus de décolonisation au Sahara occidental ».
Il a, dans ce sens, exhorté l'instance onusienne « à prendre les mesures
nécessaires et imposer des sanctions à l'Etat d'occupation, afin de
l'amener à se conformer à la légalité internationale et à définir dans
l’immédiat la date de l'organisation d'un référendum d'autodétermination
».
Le président sahraoui a précisé que « la politique de l'Etat
d'occupation contribue à la prolifération dans la région d'un grave
fléau qu'est le trafic de drogue car étant l'un des plus grands pays
producteurs et exportateurs de cannabis, outre son appui au crime
organisé et au financement des groupes terroristes », en revanche, le
rôle de la RASD est actif dans la lutte contre ces dangers en
collaboration et en coordination avec les pays voisins, frères et amis,
et ce en application de ses engagements internationaux et dans le cadre
de l'Union africaine (UA) ».
Dans le même cadre, le président de la RASD a indiqué que les efforts
des Nations unies pour le règlement du conflit « se heurtent toujours à
l'obstination du Makhzen et à sa politique de fuite en avant, notamment
après l'expulsion de la composante civile de la (mission des Nations
unies pour le référendum au Sahara occidental) Minurso ».
Dans ce conteste il rappellera, « les dernières manœuvres entreprises
par le Maroc à l'égard de l'UA, tentant de porter atteinte à son union, à
sa cohésion et à sa résistance face aux politiques coloniales ».
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