En Martinique, le djihadiste présumé assigné à résidence et en fuite a été retrouvé dans les bois de la commune
Après
presque un mois de cavale, le djihadiste présumé assigné à résidence en
Martinique depuis deux ans a été retrouvé dans les bois de la commune
où il vivait. Ce Marocain avait été placé là après un refus
d'extradition de la Cour européenne des droits de l'Homme.
Google Map - Morne Rouge
Le
29 juillet, on apprenait qu'un djihadiste présumé, assigné à résidence
en Martinique depuis mai 2014, avait disparu deux jours plus tôt.
Soupçonné d'être en liens avec des responsables d'Al-Quaïda au Maghreb
islamique (Aqmi), ce Marocain de 40 ans a finalement été retrouvé près
d'un mois plus tard, toujours en Martinique, ce dimanche 21 août.
L'homme n'était pas allé bien loin. Il a été arrêté par le GIGN de Fort-de-France et la section de recherche de la gendarmerie sur la commune de Morne-Rouge... où il était assigné à résidence. Il a été retrouvé dans les bois.
L'enquête se poursuit pour savoir dans quelles conditions il a pu vivre durant un mois, et s'il a pu bénéficier de l'aide de quelqu'un. Selon des témoins cités par Martinique 1ère, "il revenait de temps en temps récupérer des fruits et nourriture le soir là où il était logé et repartait dans les bois de la montagne". Il a été mis en examen pour les faits de "non respect de l'assignation à résidence par étranger faisant l'objet d'un arrêté d'expulsion".
Résultat, dans la crainte de nouvelles tortures, la Cour européenne des droits de l'Homme interdit son extradition en 2013. C'est dans ce contexte qu'il va être assigné à résidence tout d'abord à l'île d'Yeu, en Vendée, puis à Morne-Rouge en Martinique en 2014, faute d'extradition. Durant deux ans, il se sera présenté régulièrement à la brigade de gendarmerie de Morne-Rouge et aura limité ses déplacements à la commune, sans port de bracelet électronique, et sans le moindre écart de conduite selon les témoignages. L'enquête devra permettre de savoir ce qui l'a poussé à s'enfuir fin juillet.
L'homme n'était pas allé bien loin. Il a été arrêté par le GIGN de Fort-de-France et la section de recherche de la gendarmerie sur la commune de Morne-Rouge... où il était assigné à résidence. Il a été retrouvé dans les bois.
L'enquête se poursuit pour savoir dans quelles conditions il a pu vivre durant un mois, et s'il a pu bénéficier de l'aide de quelqu'un. Selon des témoins cités par Martinique 1ère, "il revenait de temps en temps récupérer des fruits et nourriture le soir là où il était logé et repartait dans les bois de la montagne". Il a été mis en examen pour les faits de "non respect de l'assignation à résidence par étranger faisant l'objet d'un arrêté d'expulsion".
Interdiction d'extradition
La situation de ce djihadiste présumé est complexe. Soupçonné par les autorités marocaines d'être lié à Aqmi, notamment en les ayant aidé à diffuser des messages sur internet, le quadragénaire est également dans le viseur des services français de lutte contre le terrorisme qui le considèrent comme "connu pour son appartenance à la mouvance djihadiste internationale". Lorsqu'il arrive en Moselle en 2009, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt international émis par le Maroc. Celui qui est informaticien est placé en détention en France en attendant son extradition. Mais l'homme nie les accusations et assure être pris pour cible parce qu'il soutient la cause du Sahara occidental. Il affirme également avoir été détenu et torturé durant 20 jours à Rabat avant de s'enfuir en France.Résultat, dans la crainte de nouvelles tortures, la Cour européenne des droits de l'Homme interdit son extradition en 2013. C'est dans ce contexte qu'il va être assigné à résidence tout d'abord à l'île d'Yeu, en Vendée, puis à Morne-Rouge en Martinique en 2014, faute d'extradition. Durant deux ans, il se sera présenté régulièrement à la brigade de gendarmerie de Morne-Rouge et aura limité ses déplacements à la commune, sans port de bracelet électronique, et sans le moindre écart de conduite selon les témoignages. L'enquête devra permettre de savoir ce qui l'a poussé à s'enfuir fin juillet.
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