Karim Aoudia
D.R |
Le conflit du Sahara occidental oppose, comme cela est défini par l’ONU, le Front Polisario et le Maroc, sans aucune autre partie prenante. Les intervenants conviés, hier, au Forum d’Echaâb, consacré à la cause sahraouie, l’ont rappelé d’ailleurs dans leurs prises de parole. Placée sous le thème «Le peuple sahraoui : quatre décennies de résistance pour l’autodétermination», cette conférence-débat s’inscrit dans le cadre de la commémoration du 40e anniversaire de la République sahraouie arabe et démocratique (RASD). La rencontre a été animée par des enseignants universitaires et des spécialistes de la question. Le Makhzen ne cesse de multiplier exactions et violations des droits de l’homme en faisant fi de la légalité internationale, ont rappelé les intervenants. C’est ce qu’ont dénoncé, avec beaucoup de gravité, les animateurs du Forum, qui sont Baba Mohamed Essayed, Boudjemaâ Souileh et Makhlouf Sahel. M. Baba Mohamed Essayed a mis l’accent sur le mépris qu’a toujours affiché le Makhzen à l’endroit du peuple sahraoui, et ce depuis les premiers instants ayant suivi la mise en branle de son plan d’annexion du Sahara occidental comme partie du territoire marocain. Le même intervenant a ainsi rappelé l’un des discours télévisés du défunt roi Hassan II où il a soutenu que ce processus d’annexion, aussi illicite qu’extravagant, ne saura, dit-il, «perdurer dans le temps», compte tenu du fait que «le peuple sahraoui ne représente qu’une populace très infirme dépourvue de tout moyen de défense», avait alors soutenu, à tort, le défunt souverain marocain.
Violation des droits de l’homme et spoliation des richesses
Pour sa part, l’enseignant universitaire Makhlouf Sahel, qui est spécialisé dans les relations internationales, a axé son intervention sur les violations répétées des droits de l’homme que subit le peuple de la RASD de la part Makhzen. Il a aussi mis l’accent sur la spoliation des richesses naturelles de la République sahraouie par le Maroc, objet d’ailleurs d’une dénonciation à l’international. «Nous assistons à une violation flagrante des droits de l’homme sous toutes leurs formes de la part des forces répressives du Maroc. Il est question d’exactions qui ont pour noms torture, emprisonnements abusifs, traitements inhumains des détenus sahraouis, plus particulièrement les militants du combat pour l’autodétermination», a déclaré l’universitaire Makhlouf Sahel. Il informe, en outre, que même le droit de circulation pour l’élite sahraouie est bafoué par les autorités marocaines. À cela s’ajoute, selon le même conférencier, le bradage des richesses naturelles du Sahara occidental par le Maroc, qui été mis en cause à ce propos, y compris par la cour de justice européenne. «Le principe d’autodétermination est reconnu et validé par les hautes instances onusiennes. Cependant, pour le cas du Sahara occidental, ce même principe souffre d’application depuis des années», dénonce, pour sa part, M. Boudjemaâ Souileh, invité, hier, au Forum Echaâb.
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