Au moins quatre blessés graves hier soir au quartier El Wifaq, dans la
ville d'El Aaiun, capitale du Sahara Occidental sous occupation du Maroc
qui connaît depuis plus d'une semaine une véritable guerrilla urbaine
entre les gangs qui monopolisent le trafic de haschich dont le Maroc est
le premier exportateur du monde.
Tout a commencé le jour où un des gangs a dérobé une cargaison de
haschich appartenant à un autre gang. La Marchandise était chargée dans
un véhicule Toyota 4x4. Ce modèle de voitures, avec Nissan, constituent
le principale moyen de transport de ces gangs qui bénéficient de
complicités dans le mur de défense pour acheminer la drogue jusqu'aux
camps des réfugiés sahraouis et la ville algérienne de Tindouf.
Dans ces combats, toutes les armes ont été utilisées. Des épées, des
accrochages de voitures et même des balles réelles en plus des assauts
aux domiciles. Tout cela en absence des forces de sécurité marocaines
qui constituent plus de 20% de la population de El Aaiun, puisque les
membres des forces de police, des unités anti-émeutes, de l'armée, des
forces auxiliaires, la gendarmerie, les caids, les mouqadems et les
agents de la DST et de la DGED, constituent l'ensemble du « système de
sécurité du Maroc » au Sahara Occidental. El Aaiun détient le record
mondial en matière de concentration de forces de sécurité.
Des
sources au fait de la situation dans la capitale sahraouie, affirment
que les membres de ces gangs dirigent les campagnes électorales des
candidats d'origine sahraouie qui ne sont, en réalité, que des capos du
trafic des drogues, dont ils tirent des milliards de dirhams pour
financer leur campagnes électorales.
Les autorités marocaines tentent de donner au conflit une teinte tribale
dans le but de créer la division au sein de la population sahraouie et
pousser les citoyens à participer dans ce conflit et ainsi défendre les
élus qui se trouvent à la tête des gangs impliqués.
Les
services secrets marocains tirent les ficelles de ce trafic en vue de
salir la réputation des sahraouis autant dans les territoires occupés
que dans les camps des réfugiés au sud de l'Algérie. Les Généraux qui
commandent l'armée stationnée dans le mur de la honte assurent le
passage de la "marchandise" vers les territoires libérés et l'Algérie.
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