par SCSC - Servicio de Comunicación Saharaui de Canarias, 27/5/2009. Traduit par Esteban G. et révisé par Fausto Giudice , Tlaxcala
Original : El activista saharaui de DD. HH, Yahya Mohamed El Hafez, “en coma y encadenado” en el hospital de Agadir
Aujourd'hui (27 mai), le tribunal de la ville marocaine a reporté pour la sixième fois le procès contre Yahya Mohamed et contre d'autres prisonniers politiques sahraouis ce qui a provoqué des manifestations de protestation
Agadir (Maroc). – Hier, le militant sahraoui des droits humains Yahya Mohamed El Hafed est entré « dans le coma » à l'hôpital Hassan II de la ville marocaine d'Agadir, où il est toujours « enchaîné à son lit par les pieds et les mains» et « gardé en permanence par des effectifs policiers marocains qui tentent de le nourrir par la force chaque fois qu'il repend connaissance », comme l’ont dénoncé au Service de Communication Sahraoui des juristes espagnols canariens membres de la Mission Internationale d'Observateurs qui se trouvent dans la ville.
Yahya Mohamed El Hafed, prisonnier politique sahraoui et membre du Collectif des Défenseurs Sahraouis des Droits Humains (CODESA), 43 ans, est toujours en grève de la faim depuis le 4 avril pour exiger le respect de ses droits élémentaires et ceux de ses compagnons en tant que prisonniers politiques et demande qu’ils soient séparés des prisonniers de droit commun, ainsi que de bénéficier du droit de visite de leurs familles ou l'accès à la presse, entre autres.
Père trois enfants et soutien de toute sa famille, il a été arrêté le 29 février 2008 et a subi des tortures depuis ce jour pour ses opinions politiques et son militantisme pour les droits humains dans les territoires du Sahara Occidental occupés par le Maroc. Aujourd'hui, le procès (en appel) qui devait avoir lieu à la Courd d'Appel d'Agadir pour considérer le cas de Yahya et d'autres prisonniers politiques sahraouis a été suspendu pour la sixième fois jusqu'au 24 juin prochain.
Selon les militants sahraouis des droits humains présents au tribunal, les motivations de ces continuels ajournements sont celles « de démoraliser les familles, les militants et les juristes espagnols membres de la Mission Internationale des Observateurs, d’empêcher leur assistance et d’éviter de devoir justifier les accusations contre les prisonniers politiques sahraouis », qui sont considérées comme « fausses et des montages grossiers ». En outre, les familles exigent des certificats médicaux fiables qui garantissent l’état réel de leur santé.
Juste après l'ajournement, des étudiants sahraouis de l'Université d’Agadir, de nombreuses familles de prisonniers, des militants et des représentants d'organisations de défense des droits humains au Sahara ont manifesté à l'extérieur du tribunal.
Le Tribunal d'Agadir a condamné en première instance Yahya Mohamed à 15 ans de prison il y a presque un an et l’a interné dans une cellule avec des prisonniers de droit commun. Comme il est coutume dans des procès contre les militants sahraouis des droits humains, les procédures judiciaire n'ont rempli aucune des conditions de base nécessaires et obligatoires dans tout procès, en commençant par les charges retenues, qui sont toujours fausses.
Lorsqu’en avril Yahya et ses camarades ont entamé la grève de faim, la réponse de l'administration pénitentiaire de la prison d'Inzegaine a été « impitoyable et abusive », rappellent les organisations sahraouies. Menottés et frappés, lui et son camarade Bouba Najem ont été transférés à la prison d'Aït Melloul et ont été enfermés dans des cellules d'isolement. Le 15 mai dernier, les gardiens d'Aït Melloul l'ont transféré par la force et sans son consentement à l'hôpital d'Agadir.
Des organisations internationales, le mouvement de solidarité avec le Sahara dans de nombreux pays, spécialement en Espagne, et tous les collectifs sahraouis de défense des droits humains dans les territoires occupés par le Maroc ont lancé une campagne spéciale pour « sauver de façon urgente la vie de Yahya Mohamed El Hafed ».
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