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mercredi 15 avril 2009

Lettre n°7

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NOS RUBRIQUES : RÉPRESSION POLICIèRE ET JUDICIAIRE - LUTTES DES DÉTENUS- LUTTES SOCIALES – SANTÉ - AGRICULTURE/ALIMENTATION
Sommaire

Pleins feux sur : Stéphane Ait Idir et Hamadi Redouane, deux Français en prison au Maroc depuis 15 ans
Les mrouds se déchaînent
Tenez vos promesses !
Les verdicts de Sidi Ifni
Colère des paysannes de l'Atlas marocain
Les Aït Abdi : elles meurent en donnant la vie
Carton rouge à…Amina Bouayach

Pleins feux sur : Stéphane Ait Idir et Hamadi Redouane

Le 6 avril 2009 : Lettre des familles Hammadi et Aït Iddir :
« Des prisonniers tenus au secret, sans jugement équitable, dans des conditions atroces et en dehors des lois et des conventions du droit international : cela existe au Maroc.
Nous, familles des deux détenus, Stéphane Ait Idir et Hamadi Redouane, avons décidé de dénoncer publiquement l'acharnement des autorités marocaines avec la complicité des autorités françaises : la torture a commencé contre eux dès leur entrée en prison en septembre 1994, ils se sont retrouvés à l'isolement total dès le début pendant 6 mois à la prison de Fès : ils n’avaient droit à la cour que deux jours par semaine et la promenade ne durait que cinq minutes avec les menottes derrière le dos, deux gardiens les escortant.Pas de douche durant trois mois, la barbe rasée de force toutes les deux semaines avec le même rasoir alors que l'un d'entre eux avait l'hépatite.
Contact humain interdit, pas le droit de garder des vêtements dans la cellule, la lumière allumée 24h/24, la fenêtre de la cellule obstruée avec du plastique, ils dormaient à même la pierre dans une cellule humide ( de l'eau sur les murs, la prison ayant été construite dans les années 1920-30 par les Français ), sans matelas, sans draps, avec des couvertures très sales et infectées de puce, pas d'ustensile.
Mon fils Stéphane était déjà atteint de paludisme, après trois mois de conditions difficiles, une crise de paludisme s'est déclenchée risquant ainsi la mort avec 41° de fièvre. Au milieu de la nuit, le directeur s'est déplacé pour le voir : lorsqu'il a vu l'état dans lequel il se trouvait, il a demandé à ce qu'on l'évacue immédiatement à l'hôpital.Le lendemain dans la presse marocaine, on a annoncé son transfert à l'hôpital, alors qu'il n'en était rien. Les autorités craignant une mort prochaine voulaient se couvrir en publiant ce mensonge dans la presse.
Les gardiens frappaient dans les portes pour les empêcher de dormir, cela durant six mois.Pendant ce laps de temps, le consul général de France leur rendit visite. Stéphane et Redouane se plaignaient auprès de lui de leurs conditions de détention , mais pour toute réponse : Vous n'êtes pas à l'hôtel ici.
Ils ne pouvaient même pas se plaindre directement aux autorités de leurs conditions et on leur faisait subir des sévices : diminution de nourriture, battus, menaces verbales des gardiens et même de la police qui venaient faire pression sur eux toutes les semaines. Le plus étonnant est que l'Etat français était au courant de ces tortures mais il n'a pas bougé le petit doigt.
Le 21 février 1995, transfert de la prison de Fès vers la prison de Salé. Cagoule sur la tête, re-isolement mais cette fois à deux et pendant 13 mois, ils avaient seulement ( à deux ) une cellule de 3m/2, les toilettes étaient à l'intérieur de cette cellule, ils dormaient à même le sol, sans matelas, sans draps, avec des couvertures très sales et infectées de puce, la cellule était munie d'une fenêtre très grande (2m/1),sans vitres, le froid en hiver était insupportable, ils n'avaient pas droit aux ustensiles, et donc obligé à manger avec leurs doigts à même le sol une nourriture infecte. Stéphane et Redouane n'imaginaient pas qu'à Salé ils revivraient des conditions terribles. Ils pensaient que leur calvaire de Fès avait fini avec leur transfert.
Théoriquement, ils avaient droit à trente minute de promenade le matin, et trente minute l'après-midi, mais souvent ce droit élémentaire leur était enlevé. Là aussi, ils mettaient au courant les membres du consulat de France qui venaient ( du moins au début) une fois par mois leur rendre visite. Au tout début, ils voyaient le vice-consul mais ce dernier ne voulait rien entendre, déclarant même avec beaucoup de mépris, est-ce juste après leur condamnation à mort : "Vous n'aurez le droit à rien!"
A la prison de Salé comme à la prison de Fès, les gardiens leur interdisaient de porter la barbe sous peine de mitard, ils les obligeaient à garder la lumière allumée 24h/24, ils leur interdisaient le contact humain, ils n'avaient pratiquement pas de douche, et bien qu'ils étaient à l'isolement total les gardiens venaient faire des fouilles tous les jours, ils mettaient quotidiennement leur cellule sens dessus-dessous, sans parler du fait qu'ils n'hésitaient pas à leur voler le peu de nourriture qu'ils avaient, c'est effrayant de voir jusqu'où les geôliers sont allés pour les humilier, tout ce qui pouvaient les rabaisser était utilisé, même le Coran n'a pas été épargné : ils l'ont déchiré et jeté par terre! Ils pouvaient tout essayer sans que personne ne sache ce qui se passait, à cette époque jamais des organisations des droits de l'homme ne sont allés leur rendre visite, pourtant Stéphane et Redouane avaient affaire à une véritable torture.
Nous communiquions avec eux par lettre mais malheureusement les lettres étaient bloquées, et rares étaient celles qui passaient, et lorsqu'ils tombaient malades on ne leur donnait pas de médicament ou que très rarement.Aujourd'hui Redouane souffre de maladie de la peau, de l'estomac et a un problème à son genou droit, ce sont les conséquences des traitements infligés, ils ont essayé de demander des médicaments au consulat mais on leur à rétorqué: " Ce sont vos familles qui doivent vous les envoyer par colis!", sachant bien que les colis mettent plus d'un mois pour leur arriver, s'il arrivent...
Nous n'avons jamais compris cette complicité des autorités françaises dans la torture de ces deux citoyens! Est-ce le fait qu'ils se nomment Aït idir et Hamadi (noms à consonnance arabe)qu'ils n'ont pas bénéficié d'aide? Ou est-ce la France ( Pays des droits de l'homme ) qui traite ainsi ses citoyens au profit de ses intérêts avec le royaume chérifien?
Après treize mois d'isolement à la prison de Salé, on les transfère ( en mars 1996 ) à la prison de Kenitra, cette fois on les sort de l'isolement, Stéphane et Redouane sont persuadés de la fin des souffrances, ils avaient droit à la cour avec les autres détenus, avec cette interdiction de leur adresser la parole, bref, on leur avait accordé quelques petits droits, ici et là, en attendant que les choses deviennent normales. Et c'est tout naturellement qu'ils décident d'écrire au directeur afin de se plaindre de leurs conditions ( toujours pas de radio, réchaud, presse...)
Leurs seules réponses fut d'avoir été transférés à nouveau à l'isolement à la prison de Salé. Là-bas, on les sépare, chacun seul dans une cellule, et c'est à ce moment qu'ils décident de faire leur première grève de la faim.
Deux semaines plus tard, les autorités décident de les remettre ensemble mais toujours à l'isolement.Pendant ce temps, le consulat ne fait rien pour eux et ils restent dans ces mêmes conditions ( privation de cours, douches, médicaments, lettres, radio, TV, presses, etc...) durant vingt mois.
C'est en novembre 1997, ils en sont à 3 ans d'isolement total, à trois ans de souffrance très dure, inhumaine. Redouane et Stéphane avaient tout tenté légalement, pour au moins jouir des mêmes droits que les autres détenus, mais en vain.
C'est durant cette même période que je décide, moi la mère de Redouane, avec Rachid (mon autre fils) de rendre visite à Redouane, mais une fois arrivé au Maroc, Rachid se fait enlever par la Police. Il faut savoir que je suis une femme handicapée dans l'impossibilité de me déplacer seule et mon fils Rachid a subi une opération du cœur. Ils l'ont gardé deux semaines, bien qu'il n'ait rien à voir dans cette affaire.
Toutes ces pressions ont fait que Stéphane et Redouane à bout de nerfs décidèrent de monter sur le toit de la prison. Après qu'ils soient redescendus d'eux-mêmes, sans violence, les gardiens les ont déshabillés, menottés, cagoulés et torturés. Ils leur ont même collé sur le dos une tentative d'évasion, et c'est à partir de là que l'acharnement des autorités marocaines s'est accentué sur eux. On les sépara ensuite, on donna à chacun d'eux dix huit mois de mitard avec un seul vêtement, sale, court, et fin qui ne protège pas contre le froid. Ce vêtement est très connu dans le milieu carcéral marocain, on l'appelle "condamné" et les geôliers le font porter au prisonnier comme punition et pour humilier, ce vêtement est fourni par la prison. Pas de viande, ni de douches, parfois pendant tout une journée pas de nourriture, lumière allumée 24h/24, les gardiens venaient les réveiller toute les heures. Pour protester contre ces conditions, Stéphane et Redouane entamèrent une grève de la faim illimitée.
Stéphane a arrêté sa grève au bout de trente jours à cause des fausses promesses que lui avait faites le directeur, quant à Redouane il a fait quarante sept jours, ils le transférèrent au bout de trente jours dans un état grave. Au quarante-sixième jour, il a fait deux syncopes.
Le lendemain, après s'être réveillé et comprenant que les monstres ne lui donneront rien, il décide de stopper sa grève, entre temps et encore une fois, est-ce pour souligner le rôle de l'Etat français envers deux de ces citoyens? Redouane reçut la visite du consul à l'hôpital, ce dernier envoyé par les autorités marocaines, tentera de faire cesser la grève de la faim mais sans succès.
Ce n'est que lorsque le premier ministre de l'époque Abderahmane Youssoufi fait une visite en France que les choses s'améliorent légèrement.En effet, une station de radio parisienne connue ( Radio Orient) décida d'inviter le premier ministre pour dialoguer directement avec les auditeurs sur différents sujets, parmi ces sujets : les progrès du Maroc en matière des droits de l'homme. Mme Hammadi a appelé le Mr Ministre en direct et l'a interpellé sur les nombreuses tortures que subissait son fils en prison.
Quelques jours après, le directeur du pénitencier ( Mr Mimoune ), celui-là même qui avait torturé Stéphane et Redouane, va voir Redouane pour lui annoncer qu'il a droit à une TV, une radio, un réchaud et quelques vêtements.
Redouane a demandé à sortir d'isolement mais le directeur a refusé. Quant à Stéphane, ce n'est que plus tard (4-5 mois plus tard) qu'il reçu les mêmes droits. Le consul, bien qu'il savait que Redouane avait obtenu certains droits n'en informa pas Stéphane.
Pourquoi donc cette complicité? cette haine?
Leurs conditions de détention, restèrent toujours dures, pas de contacts humains, pas de cour, pas de douches, coupures d'eau et d'électricité plusieurs heures par jour, lettres au compte-gouttes, téléphone interdit, fouilles quotidiennes et acharnement en tous genre, ils resteront dans ces conditions de détention pendant dix ans: de Novembre 1997 à Octobre 2007.
Aujourd'hui à cause de ces dix ans d'inactivité, parce qu'interdit de cour, Stéphane a pris beaucoup de poids et connaît de sérieux problèmes cardiaques, il a aussi de l'hypertension.Le directeur dit qu'il n'a rien et le consul refuse, même dix ans après, d'intervenir.
Ce n'est qu'en octobre 2007, qu'ils sortirent de l'isolement.
Leurs sorties sont dûes au fait que pendant les trois dernières années de leur isolement, c'est-à-dire de 2004 à 2007, Stéphane et Redouane rencontrèrent à l'isolement, très brièvement, des détenus politiques en relation avec les événements du 16 mai 2003, ce sont précisément eux qui dénoncèrent les conditions inhumaines dans lesquelles étaient Stéphane et Redouane depuis 13 ans.
Ces détenus politiques alertèrent l'opinion publique dans les médias, ils alertèrent aussi les organisations des droits de l'homme ( parmi elles, l'Association Enassir)Ils firent des grèves de la faim en les mentionnant dans leurs revendications.
Parallèlement à toutes les personnes qui les aidaient, Yvette Thomas (une responsable travaillant pour le consulat de France), a certifié qu'il n'y avait aucune organisation des droits de l'homme au Maroc.
Comment se fait-il que de simples prisonniers politiques ont pu aider Stéphane et Redouane alors que pendant toutes ces années le consulat à toujours dit qu'il n'y avait rien à faire? Peut-on mettre cela sur le compte de la peur de froisser les autorités marocaines? ou par pur racisme? ou par pur islamophobie? ou tous simplement par pur intérêt?
De toute façon, les autorités françaises dés le départ, en septembre 1994, par le biais du consul général de France refusèrent d'intervenir pour les deux seuls citoyens français condamnés à mort au monde.
Aujourd'hui Stéphane et Redouane se trouvent à la prison centrale de Kenitra, ils y sont depuis octobre 2007 dans le quartier spécial des condamnés à mort. Après toutes ces années de tortures physiques et morales, nos fils continuent d'être marginalisés, ils vivent dans la crainte permanente d'autres tortures.
En Mars 2008, pour un faux prétexte, les autorités les envoient dans le quartier d'isolement à Kenitra ( à nouveau : pas de douche, de soleil, de téléphone, etc...)Ils en sortiront après une grève de la faim de vingt jours ( en Juin 2008)
Là encore, le consulat n'a rien fait...
Aujourd'hui ils vivent au rythme des menaces et répressions.
Dernièrement encore, l'administration a cherché à les impliquer dans une fausse tentative d'évasion.
Depuis des années, le consul ne se contente plus que de venir leur rendre visite une fois par an, et c'est ainsi que par dépit et protestation Stéphane et Redouane ont dernièrement refusé d'aller le voir .
Les autorités françaises hypocrites ont accepté d'accueillir, de rémunérer, et de naturaliser les deux geôliers d'Ingrid Betancourt, ces deux geôliers qui faisaient partie des FARC ( organisation terroriste selon l'Union Européenne) alors que durant 14 ans la France à l'instar de Tazmamart a fermé les yeux sur ce que faisaient subir les autorités marocaines à deux citoyens français. »


RÉPRESSION POLICIÈRE ET JUDICIAIRE

RÉPRESSION DES MILITANTS DE GAUCHE

Le 4 avril 2009
Des centaines de marxistes marocain-es ont répondu le samedi 4 avril à l'appel de l'alliance de la gauche radicale (annahj addimocrati , la solidarité pour une alternative socialiste, Alkhyar al yassari addimocrati al kayidi) pour protester à Rabat contre les politiques sociales et économiques du régime marocain, contre la répression qui sévit dans le pays, et surtout contre la " coopération sécuritaire et militaire" avec l'impérialisme en général et avec l'OTAN, le sionisme et la CIA en particulier.
Les différents corps de répression sont intervenus pour réprimer brutalement le rassemblement blessant plusieurs militants. Des passants n'ont pas échappé à la charge répressive.
Elharif Abdellah, secrétaire national d'annahj et Aziz Mouhib de l'alternative socialiste ont été sauvagement agressés.
ALI FKIR


Sit-in contre le NATO (l’OTAN)
16h45mn
la police
et les mrouds* du fameux Laanigri
commencent leurs besognes
disperser tout petit rassemblement
même celui de citoyens
qui se promènent
en ce jour ensoleillé du 4 avril..
ce jour qui coïncide avec le 60"anniversaire" du Nato
"bras armé de l'impérialisme"
selon la gauche radicale qui a appelé
à ce sit-in
pour signifier clairement
la position de la gauche marocaine
et, envers la crise mondiale
et, envers ce N.A.T.O
qui pousse logiquement
à poser des questions
pourquoi une armée juste pour les USA et l'Europe??
l'ONU ne devrait-il pas être le seul juge
face aux crises du monde ????
par quel droit
par quelle loi
ce serait aux riches de décider du sort du monde???
(bête ma question, je sais)
bref..
ce sit-in devait vraiment déranger
car vu la manière dont les "mrouds" se comportèrent !!!
tabassant : vieux, femmes, jeunes
Amine eut sa part comme toujours
Harif (un des plus vieux ex prisonniers politiques du Maroc : 71ans)
Mohib, Madmad, Mostapha, Khalid, Zeroual, Belfhil
Ali ;le bon Ali Fkir tabassé à avoir la main tordue!!!
Azizi, Simo et Karimi eux
furent transportés par ambulance
après les protestations de leurs camarades
car on les avait laissé là
évanouis, par terre, sans soin....
une répression bête et gratuite
une répression inique et arbitraire
à pousser à poser des questions:
pourquoi spécialement ce sit-in???
parler de bases américaines
doit sûrement en déranger plus d'un........
et surtout
un sit-in qui pourrait montrer le chemin …
Smirnova
*mrouds : membres de Forces Auxiliaires du général Laanigri













Soutien des MRE
Je soutiens tous les militants victimes de l'aveuglement et de l'arrogance des borgnes qui occupent le pouvoir au Maroc. Ces irresponsables et incultes qui excellent dans la politique de la terre brûlée. Nous sommes nombreux en tant que MRE (Marocains Résidents à l'Etranger) à témoigner et à enregistrer que l'Etat et l'élite au pouvoir, se refusent à décoller, se refusent à changer, se refusent à introduire le pays dans une ère émancipatrice et émancipée, et surtout qu'ils haïssent l'avènement de l'Etat de Droit. Notre mémoire n'est pas passéiste. Elle est enracinée dans l'avenir d'une Démocratie obligée.L'Etat marocain dérape et ne cesse de mener le pays au gouffre de l'intégrisme et des fanatismes dont personne ne sortira indemne.
Le monde entier est en ébullition contre la crise financière qui sévit violemment... une crise éjectée des entrailles puantes des bandits-Capitalos sans vergogne, qui n'hésiteront pas à exterminer les ¾ – comme disait « l'Autre » – de l'humanité.Que des militants – quelles que soient leurs obédiences politiques, fermement attachés à la démocratie et à l'Etat de Droit – viennent devant le Parlement pour dénoncer la marche du monde barbare de la Finance, et pour montrer le caractère totalitaire et fasciste du Makhzen et de la féodalité, cela dénote la bonne santé des peuples opprimés et notamment le peuple marocain et ses véritables représentants.
Car, nul doute que ces militants sont la conscience vive de l'ensemble des citoyens qui ne sont pas dupes devant les rouages et la manipulation de l'élite au pouvoir.
« La meilleure défense c'est l'attaque » dit l'adage. Mais dans ce cas précis de la répression sans limite, ce dicton se réduit dans l'imaginaire de l'autoritarisme étêté à
« La meilleure réponse aux véritables questions sociétales et citoyennes, c'est l'oppression, l'oppression et rien que l'oppression ».
Et dans ce cas précis, on sait très bien où cela peut mener : à la ruine, au désastre, aux ténèbres !!
Je vous soutiens, ami-es, et vous souhaite un rapide rétablissement.
Cordialement,Belmaïzi

Soutien du NPA
Bonjour camarades,
Le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - France vous exprime sa totale solidarité, ainsi qu'à tou-te-s les militant-e-s marocain-e-s, face à la répression du pouvoir.
Ci-dessous un communiqué du NPA concernant la répression du 4 avril à Rabat.
Avec mes chaleureuses salutations révolutionnaires!
Mahmoud, membre du Conseil Politique National du NPA
Violente répression d'une manifestation à Rabat
Communiqué du NPA
Après les manifestations de Londres contre le G20, au moment où à Strasbourg les forces de police utilisaient tous les moyens pour empêcher les manifestations contre l'OTAN, le samedi 4 avril à Rabat avait lieu un rassemblement devant le Parlement à l’appel de l'Alliance de la gauche radicale marocaine (Voie démocratique, Solidarité pour une alternative socialiste et l'Option de la gauche démocratique basiste) pour :
- affirmer la priorité de la satisfaction des revendications sociales et syndicales, du respect des droits démocratiques, la libération des prisonniers politiques, l’arrêt de la répression des mouvements sociaux et non pas le « sauvetage » des entreprises capitalistes
- le gel des accords néocoloniaux de l’OMC; le refus de toute forme de coordination sécuritaire et militaire avec l’OTAN et la condamnation des projets d’installation de bases militaires étrangères sur le territoire
- casser l’embargo imposé au peuple palestinien et affirmer le nécessaire boycott politique et économique de l’Etat sioniste et la qualification de ses dirigeants comme criminels de guerre.
Ce rassemblement a été violemment réprimé par le pouvoir. De nombreux manifestants ont été blessés.
Le NPA exprime toute sa solidarité avec les militant-e-s marocain-e-s et condamne, une fois de plus, l'escalade de la répression contre les militant-e-s politiques, associatifs et syndicalistes.
Le 7 avril 2009
http://npa-paris

RÉPRESSION DES DIPLÔMÉS CHÔMEURS

Nouvelle répression :
Intervention sauvage des forces de répression contre le sit-in pacifique organisé par les diplômé-es mis en chômage à Rabat (le 7 avril 2009). Plusieurs blessé-es.
Rappelons que d'autres sit in de l'ANDCM ont été réprimés ces derniers jours, et que des dizaines d'étudiants marxistes marocains et d'étudiants sahraouis croupissent dans plusieurs prisons du régime marocain.
Dénonçons ce qui se passe au Maroc!
Ali Fkir 7.04.09

















je m'habille en vitesse
essaie de passer
on me bouscule
des jeunes mrouds
et des civils
fallait gueuler
pour pouvoir passer.
ils sont là
par terre..
d'autres cernés par les mrouds..
ils étaient venus manifester
leur colère
contre la non tenue des promesses
des jeunes
qui n'ont rien fait d'autre
qu'étudier!!!!
abjecte
cette vue
de ce boulevard
cerné par des petits flicards
qui s'acharnent sur tout ce qui bouge
même les passants
ont eu droit
à des insultes crues..
et ça fait une semaine que ça dure
depuis la manif de la gauche contre l'OTAN
la section Rabat de l'andcm
tabassée
et lors de la marche
et lors du sit-in devant le ministère de la "justice"
c'est si dur
de regarder
sans pouvoir rien faire
l'arrogance de ces mrouds
dépasse l'entendement..
et y en a qui osent
parler de changement
Smirnova, vendredi 10 avril 2009


LUTTES DE DÉTENUS

Après 54 jours de la grève de la faim ouverte, le CODESA appelle 3 étudiants grévistes à s’attacher à leur droit à la vie
Ablagk Ali salem , Khalihnna Abu elhassan et Brahim Bariaz
Cela fait 54 jours que les prisonniers sahraouis politiques sont en grève de faim ouverte ; il s’agit de Brahim Bariaz , Ali Salem Ablagk et Khalihnna Abu Elhassan , et ce depuis le 13 / 02 / 2009 à la prison locale ( Boulmharez ) à Marrakech au Maroc .
Les grévistes protestent contre les mauvaises conditions de détention et le traitement infâme de l’établissement pénitentiaire et revendiquent l’ ensemble de leurs droits entre autres qu’ils soient traités en tant que prisonniers d’opinion et bénéficient de leur droit naturel de poursuivre leurs études supérieures dans les Universités du Maroc .
Le CODESA suit de près cette grève de la faim depuis son déclenchement jusqu’à ce qu’elle a atteint son 54ème jours , en l’absence de tout dialogue avec les grévistes ni avec les autorités pénitentiaires , le procureur général , le juge de l’instruction de la cour d’Appel de Marrakech , la délégation générale des prisons , le C . C . D . H, le ministre de la justice , ou toutes autres institutions gouvernementales marocaines .
Tous ces organismes n’ont pas accordé l’attention aux requêtes des familles des grévistes qu’elles méritent et se sont montrés indifférents à leurs revendications. Les familles sont très inquiètes sur l’état de santé critique de leurs fils , qui ne cesse de se dégrader chaque jour .
Face a cette situation humiliante , le bureau exécutif de la CODESA tenu au courant de la gravité de cette escalade et de toutes les répercussions qui pourraient en découler, notamment la détérioration de la santé physique, psychique et morale des grévistes, et devant ce silence des autorités marocaines , appelle en corrélation avec les familles, ces prisonniers à s’attacher à leurs droits légitimes de la vie en vue de couper court à cette mort ravageante.Bureau exécutif du collectif des défenseurs
Sahraouis des droits de l’homme
CODESA
http://birdhso.blogspot.com
Laayoun / Sahara occidental : le 08 / 04 / 200
Intervention brutale à l’encontre des prisonniers politiques sahraouis a la prison locale d’Inzegane

Après la détérioration de l’état de santé de trois étudiants sahraouis à la prison locale ( Boulmharez ) à Marrakech et qui sont en grève de la faim depuis le 13fevrier 2OO9 ; ce qui a provoqué la solidarité des autres prisonniers politiques dans de différentes prisons du Maroc .
En réponse à ce mouvement les autorités pénitentiaires de la prison locale d’Inzegane ont envahi les cellules des prisonniers politiques tout en fouillant dans les affaires personnelles des prisonniers après avoir bien sûr menottes ces derniers et les avoir battu sauvagement ce qui n’a pas empêche les prisonniers de réciter des slogans incitant sur le droit absolu du peuple sahraoui à l’indépendance et à la liberté. Sans toutefois oublier de vociférer haut le mauvais traitement et l’indignation dont ils sont victimes leur collègue Bouamoud Ali qui se trouve dans une cellule solitaire après être battu par 2O fonctionnaires de la prison , y compris le directeur de la prison le nommé Mustapha Rafiai en outre le prisonnier Bouamoud Ali est privé de la visite familiale.
D’autre part 5 prisonniers politiques sahraouis : NajemBouba , Mahmoud Berkaoui Mohamed Salmi ; Mahjoub Aillal et Khalad Hassan ont été châtiés , leurs cellules ont fait l’objet de fouille à une heure tardive de la nuit, ensuite ils étaient menottés par les mains et les pieds et emmenés dans la cour qui sépare Hay Elkachla et le quartier Eljadid ; où ils subiront des frappes dans des lieux sensibles du corps, et surtout sur les pieds, ils ont été aussi vilipendés par des insultes qui témoignent d’un racisme inhumain et dégradant .
L’administration par ce traitement barbare des prisonniers tente à briser la solidarité et le soutien de ces prisonniers avec Bouamoud Ali .
A signaler que ce dernier, est objet d’une demande d’audience par la police judiciaire pour lui monter un procès verbal avec de fausses accusations.
Le bureau exécutif du collectif des défenseurs Sahraouis des droits de l’homme
CODESA
Laayoun / Sahara occidental : le 06 / 04 / 2009


10 ONG pour une autre justice

Dix ONG marocaines, dont les principales organisations des droits de l'Homme, ont demandé dans un mémorandum au gouvernement à être consultées sur une prochaine réforme de la justice, a indiqué aujourd'hui à l'AFP leur représentant."Puisque le gouvernement a annoncé vouloir entamer une réforme de la justice, nous avons élaboré ce mémorandum pour être consultés, et non être mis devant le fait accompli comme par le passé", a déclaré mardi à l'AFP Abdelaziz Nouaydi, président de l'association Adala (Justice), coordonnatrice du projet.Le 3 avril, le Premier ministre Abbas El Fassi avait souligné "le ferme engagement du gouvernement à mener à bien le chantier de la réforme (...) de la justice", qualifié de "priorité" du programme gouvernemental.Le texte préparé par les 10 ONG, avec un soutien financier de l'Union européenne, vise à assurer une plus grande indépendance de la justice vis-à-vis des pouvoirs publics, la transparence dans les procédures pour lutter contre la corruption, ainsi qu'une protection efficace des droits des justiciables et des détenus."Nous voulons montrer à l'exécutif que les ONG à caractère juridique sont unies et non dispersées sur la réforme de la justice", a affirmé M. Nouaydi.Les 10 ONG proposent notamment la création de "tribunaux sociaux" spécialisés dans les affaires du travail et de la sécurité sociale, à l'instar d'autres tribunaux spécialisés dans l'administration ou le commerce.Elle préconisent également l'adoption d'une loi protégeant les témoins et les personnes qui révèlent des affaires de corruption.Concernant les droits de l'Homme, le mémorandum souligne la primauté du droit international sur le droit local. Il propose de soumettre la police judiciaire au contrôle de l'appareil judiciaire au lieu de l'Administration de la sûreté nationale.Pour prévenir la violence et les suicides dans les prisons, les ONG proposent la mise sur pied d'un numéro vert qui permette aux détenus d'entrer en contact avec les associations des droits de l'Homme.
07/04/2009
/ lefigaro.fr/

Amnesty International
Maroc et Sahara occidental. Irene Khan reconnaît que des mesures positivesont été prises et demande de nouvelles avancées
20 mars 2009 (Rabat) Lors de sa première visite officielle à Rabat, la secrétairegénérale d'Amnesty International, Irene Khan, a félicité les autoritésmarocaines pour les progrès réalisés par leur pays dans le domaine desdroits humains, mais elle les a aussi appelées à agir de toute urgence àpropos d'une série de préoccupations graves.Lors d'une rencontre avec le ministre de la Justice, Abdelwahed Radi, et leministre de l'Intérieur, Chakib Benmoussa, dans la capitale marocaine, cevendredi 20 mars 2009, Irene Khan s'est félicitée des mesures positivesadoptées dans le domaine des lois relatives aux droits des femmes.« Le gouvernement du roi Mohammed VI doit maintenant conforter ces progrèsen érigeant la violence contre les femmes en infraction, comme le demandentdepuis longtemps les groupes marocains de défense des droits des femmes »,a déclaré la secrétaire générale d'Amnesty International.Par ailleurs, elle a salué la création de l'Instance équité etréconciliation, qui s'est penchée sur les disparitions forcées et lesdétentions arbitraires signalées entre 1956 et 1999, soulignant qu'ils'agissait de la première instance de ce type dans le monde arabe.Cependant, elle a regretté que, trois ans plus tard, beaucoup desrecommandations de cette instance n'aient toujours pas été appliquées. Elle a exhorté le gouvernement marocain à ratifier dans les plus brefs délais laConvention internationale pour la protection de toutes les personnes contreles disparitions forcéesÉvoquant les rapports d'Amnesty International sur les violations des droitshumains commises dans le contexte de la lutte contre le terrorisme depuis2003 et le climat d'impunité, elle a demandé l'ouverture d'enquêtesindépendantes sur les allégations de torture et de mauvais traitements, enparticulier dans l'affaire Byniam Mohamed. Cet homme aurait été placé endétention secrète et torturé au Maroc pendant dix-huit mois avant d'êtretransféré à Guantanámo Bay en septembre 2004.Irène Khan a aussi exhorté les autorités à respecter le droit de chacund'exprimer pacifiquement ses opinions politiques. En effet, trop souvent,les défenseurs et les militants des droits humains sont confrontés à desmesures de restriction dès qu'ils travaillent sur des sujets sensibles,comme le Sahara occidental.La secrétaire générale a demandé la libération du défenseur des droitshumains Chekib El Khiari, qui a été adopté par Amnesty International commeprisonnier d'opinion.Sur le plan positif, Amnesty International a constaté que le Maroc n'avaitprocédé à aucune exécution depuis 1993.« Le Maroc pourrait servir de modèle dans la région en instaurant unmoratoire sur la peine de mort. Il devrait rejoindre la majorité de pays dans le monde qui ont renoncé à cette peine », a conclu Irene Khan.



Conclusion du procès des militants de Sidi Ifni
Brahim Bara : 8 mois de prison ferme et 2 mois avec sursis
Hassan Agharbi : 1 an de prison ferme
Zakaria Rifi : 1 an de prison ferme
Hassan Tazkaghine : 1 an de prison ferme
Mohamed Wahdani : 8 mois de prison ferme
Ahmed Boufim : 8 mois de prison ferme
Mohamed Issam : 1,5 an de prison ferme
Zine El Abidine Radi : 1,5 an de prison ferme
Khadija Ziane : amende de 1500 dirhams
Karim Chara : 10 mois de prison ferme
Abdelkader Atbib : 1 an avec sursis
Abdelmalek El Idrissi : 8 mois de prison ferme
Mounir Zakaria : 1 an avec sursis
Fayçal Mkhilik : 1 an avec sursis
Abdelatif Mkizra : 1 an avec sursis
Bouchaïb El Ghiti : 1 an avec sursis
Khalil Ezzine : 1 an avec sursis


Pour la relaxe de tous les militants détenus de Sidi Ifni
Pour la réalisation de l'ensemble des revendications économiques et sociales
des habitants d'Ifni

Le jeudi 9 avril dernier, 22 militants de Sidi Ifni, dont plusieurs membres d'Attac Maroc, ont été jugés devant le tribunal d'Agadir jeudi 9 avril en présence d'une foule nombreuse et de plusieurs observateurs internationaux, représentant l’Association Internationale des Juristes Démocrates et l'association Droit-solidarité, Attac-France, Attac-Togo, l’Association des Travailleurs Maghrébins en France, l’ ASHDOM . Ce même jour, la ville de Sidi Ifni observait une grève générale et suivait de très près le déroulement du procès.
Tout au long de ce procès marathonien de plus de 17 heures, souvent inaudible du fait de la mauvaise sonorisation, les accusés ont dénoncé la marginalisation de leur région, la dépossession de la population de ses ressources, l'incapacité de l'Etat à assurer l'accès des habitants à l'école, aux soins de santé, et le déchaînement sauvage des forces de répression contre les hommes, les femmes et les enfants de Sidi Ifni. Les avocats ont démontré les incohérences de l'acte d'accusation et l'absence de toute preuve à l'appui des accusations graves portées contre leurs clients. «constitution et direction d'une bande criminelle», tentative d'assassinat», «rassemblement armé», «port d'arme ostensible lors de manifestation», «destruction d'établissement industriel et d'un établissement portuaire» etc... et qui pouvaient entraîner des peines excessivement lourdes.
C'est donc avec un soulagement certain et un sentiment de victoire que, après des heures d'attente et d'inquiétude, les prisonniers, leurs familles et leurs amis ont entendu le verdict du Tribunal qui a prononcé 3 acquittements, 1 peine d'amende de 1500 dirhams, 6 peines d'un an avec sursis, 2 peines de 8 mois de prison ferme, 1 peine de 10 mois fermes, 1 peine de 8 mois fermes et 2 mois avec sursis, 3 peines d'un an ferme et 2 peines de 18 mois fermes.
Attac Maroc
- enregistre avec satisfaction que ce verdit est une reconnaissance par le pouvoir de l'inanité des accusations portées contre les détenus de Sidi Ifni
- considère que ces peines sont injustes et indignes d'un Etat de droit, en raison de la légitimité des revendications portées par les inculpés et en raison des incohérences du dossier juridique et de l'absence de preuves à l'encontre des prévenus
C'est pourquoi Attac Maroc assure de sa totale solidarité les militants condamnés, leurs familles et la population de Sidi Ifni et réaffirme que le règlement définitif du dossier de Sidi Ifni passe
- par la relaxe de l'ensemble des détenus
-par l'engagement d'une enquête et de poursuites à l'encontre des responsables des violences commises lors de la répression du 7 juin 2009
- par la réalisation effective d'un plan de développement pour la région avec la participation lors de son élaboration et de sa mise en oeuvre des représentants du mouvement citoyen qui a porté la revendication d'un tel plan.

Attac Maroc salue et remercie l'ensemble des citoyens, des militants et des organisations -et parmi elles les Attac du monde et le réseau CADTM- qui depuis juin dernier ont manifesté une soldarité sans faille au Maroc comme à l'étranger avec les victimes de la répression de Sidi Ifni.
Elle les convie, ainsi que les représentants de la presse, à participer à la réception des prisonniers libérés qui aura lieu le dimanche 19 avril à partir de 10 heures à Sidi Ifni.

Attac Maroc renouvelle sa revendication de la libération de tous les prisonniers politiques incarcérés dans les prisons du Maroc.

Attac Maroc appelle à la libération de tous les prisonniers politiques de par le monde et manifeste en particulier sa solidarité et son engagement auprès des travailleurs de Redeyef, dont le mouvement est à bien des égards similaire à celui de Sidi Ifni.
Ensemble, se réapproprier notre avenir. Un autre monde est possible et nécessaire.
Rabat, le 14 avril 2009
Attac Maroc
Secrétariat national

Attac Maroc
9 avril 2009
Le procès des camarades de Sidi Ifni (Maroc) a eu lieu hier jeudi 09/04/2009 après un renvoi le 6 mars dernier. Les camarades ont été arrêtés suite aux révoltes populaires de juin 2008 à Sidi Ifni, révoltes violemment réprimées par le pouvoir.
Le verdict est enfin tombé, à 3 heures du matin ce vendredi, alors que le procès a commencé jeudi à 8h30, en présence de beaucoup de personnes du comité de soutien : un avocat de l’Association Internationale des Juristes Démocrates, un représentant de Attac-France, un représentant de Attac-Togo, un représentant de l’Association des Travailleurs Maghrébins en France, un représentant de l’association des droits de l’homme ASHDOM, les militant-e-s d’Attac-Maroc,…
Une grève générale avait lieu à Sidi Ifni toute la journée de jeudi 9 avril, suivie massivement. Des manifestations de lycéens ont eu lieu également dans toute la ville.
Un rassemblement à l’appel de Attac-Maroc a été tenu devant le tribunal où les camarades étaient jugés. La (in)justice a décidé des peines suivantes :
Brahim Bara : 8 mois de prison ferme et 2 mois avec sursis
Hassan Agharbi : 1 an de prison ferme
Zakaria Rifi : 1 an de prison ferme
Hassan Tazkaghine : 1 an de prison ferme
Mohamed Wahdani : 8 mois de prison ferme
Ahmed Boufim : 8 mois de prison ferme
Mohamed Issam : 1,5 an de prison ferme
Zine El Abidine Radi : 1,5 an de prison ferme
Khadija Ziane : amende de 1500 dirhams
Karim Chara : 10 mois de prison ferme
Abdelkader Atbib : 1 an avec sursis
Abdelmalek El Idrissi : 8 mois de prison ferme
Mounir Zakaria : 1 an avec sursis
Fayçal Mkhilik : 1 an avec sursis
Abdelatif Mkizra : 1 an avec sursis
Bouchaïb El Ghiti : 1 an avec sursis
Khalil Ezzine : 1 an avec sursis
Dans la pratique, parmi les 8 camarades actuellement emprisonnés, Mohamed Wahdani (8 mois de prison ferme) sera libéré aujourd’hui, sa peine étant effectuée depuis son arrestation en juin dernier.
Brahim Bara sera libéré dans une semaine.
Il restera 4 mois à faire pour Hassan Agharbi et Zakaria Rifi.
La lutte continue !
Ils peuvent cueillir toutes les fleurs, ils n’arrêteront pas le printemps rampant

A l’occasion de la reprise du procès des militants de Sidi Ifni Attac Maroc publie un livre noir sur les évènements du 7 juin 2008
Communiqué d’Attac Maroc
Voici le communiqué du Secrétariat d’Attac Maroc à émis l’occasion de la reprise du procès des militants de Sidi Ifni, ce jeudi 9 avril auprès du Tribunal d’Agadir.
Tout le monde garde en mémoire la violence de l’intervention policière qui s’est abattue sur la ville de Sidi Ifni le 7 juin dernier, mobilisée contre l’exclusion dont souffre la région. Depuis, plusieurs commissions d’enquête se sont rendues sur les lieux. Malgré des divergences d’appréciation, elles sont unanimes à reconnaitre les abus qui ont été commis et la légitimité des revendications économiques et sociales du mouvement de Sidi Ifni.
Malgré cela ce ne sont pas les responsables mais les victimes de ces violences qui vont comparaître le jeudi 9 avril devant la Cour d’appel d’Agadir. Ce procès, pour lequel plus de 100 avocats se sont constitués et qui se déroulera en présence d’observateurs étrangers mandatés par le Réseau international d’Attac et des associations de migrants, aura valeur de test : sera-t-il encore une fois une mascarade de procès ou permettra-t-il de faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé et sur les responsables des violences, viols, vols et violations de domicile subies par les habitants ?
Par la publication d’un livre noir sur les évènements de Sidi Ifni, Attac Maroc entend apporter son éclairage et son analyse sur ce qui s’est réellement passé à Sidi Ifni.
A cette occasion, Attac Maroc
réaffirme son soutien aux revendications économiques et sociales des habitants d’Ifni pour un réel développement local et une politique de l’emploi et réclament le jugement des responsables des violences qu’ils ont subies
rappelle que l’Etat et l’administration pénitentiaire portent l’entière responsabilité de l’état de santé des détenus et de leur intégrité physique et morale, qui sont fortement compromis par la négligence de l’administration en cas de maladie et par les conditions déplorables qui règnent à la prison d’Inezgane ainsi que dans la plupart des prisons du Maroc et ont amené 11 prisonniers saharaouis à mener une grève de la faim qui dure aujourd’hui depuis plus de 50 jours
demande la mise en libération immédiate de l’ensemble des détenus de Sidi Ifni et de tous les prisonniers politiques détenus dans les prisons marocaines.
Attac Maroc 8 mars 2009
Le livre noir est en langue arabe. Une copie peut être envoyée à ceux qui veulent en faire la demande

Collectif International de Solidarité avec Sidi Ifni-Aïtbaâmrane
sidiifni.solidarite@ras.eu.org
Communiqué, Vendredi 10 Avril 2009
Le tribunal de grande instance d’Agadir a rendu son verdict ce vendredi matin (10 avril 2009), à l’encontre des jeunes militants associatifs de Sidi Ifni, poursuivis suite à l’opération expéditive exécutée par les forces répressives contre la population locale en juin 2008.
Comme aux précédentes audiences, la population de Sidi Ifni a marqué sa solidarité en menant une grève et manifestations des élèves de la ville. A l’appel de l’association ATTAC, des militants ont fait le déplacement et se sont rassemblés et ont manifesté devant le Tribunal d’Agadir. En plus des dizaines d’avocats dépêchés pour assurer la défense, il y a eu la présence d’autres observateurs étrangers, notamment des représentants des associations ATTAC,AIJD, ATMF, ASDHOM… De nombreuses personnes ont été empêchées d’entrer dans l’enceinte du Tribunal, sous prétexte de l’exiguïté de la salle. Le Président de l’ATMF a été expulsé de la salle d’audience.
Le moral des prévenus était bon. Leur arrivée a été saluée par des slogans et des signes d’encouragements.
Les avocats de la Défense se sont relayés, durant cette audience marathon (qui a duré plus de 17 heures), pour démontrer l’inexactitude des accusations contenues dans les PV de police, le non respect des principes régissant les détentions arbitraires, les perquisitions illégales… Ces poursuites qui se font en violation des grands principes de la déclaration universelle des doits de l’Homme, qui garantissent à tout un chacun le droit à s’exprimer librement, à manifester… Un procès qui évite de traiter de la répression aveugle dont a été victime la population de Sidi Ifni…
En raison des 10 mois, déjà passés en détention, la plupart des condamnés devront se retrouver en liberté, dans quelques jours, à l’exception de ceux qui ont été condamnés à des peines supérieures.
Le Collectif International de Solidarité avec Sidi Ifni-Aït Baamrane, qui craignait, au vu des accusations initiales, de plus lourdes condamnations, réaffirme sa solidarité avec les condamnés et reste mobilisé jusqu’à la libération du dernier détenu.
Paris le 10 Avril 2009
Collectif International de solidarité avec Sidi Ifni – Aït Baamrane,
sidiifni.solidarite@ras.eu.org
C/O ATMF : 10 rue Affre. 75018. Tel : 01 42 55 91 82. Fax : 01 42 52 60 61
Rassemblement d’Aït Baamrane pour la Solidarité (RAS), Ifni Aït Baamrane Développement, Association Mesti pour le Développement et la Culture (AMDC), Association Nouvelle Génération Abaynou Solidaire (ANGAS), Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM), Association des Marocains en France (AMF), Association de Travailleurs Maghrébins en France (ATMF)


LUTTES SOCIALES/AGRICULTURE-ALIMENTATION
Colère des paysannes de l'Atlas marocain
Par Cécile Raimbeau, Le Monde diplomatique, avril 2009
Depuis que de grandes exploitations de primeurs ou d'agrumes et des industries du secteur cosmétique tirent profit de la plaine du Souss, de plus en plus de paysannes berbères sont acculées à trimer comme ouvrières agricoles dans des conditions déplorables pour fournir l'Europe en tomates, en oranges et en huile de beauté. En dépouillant les familles rurales de leurs maigres ressources hydriques et forestières, ce modèle de développement a un lourd coût social et écologique.

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SANTÉ
Les Aït Abdi : elles meurent en donnant la vie
















journée prétendue internationale de la santé
la santé pour qui ???
certainement pas pour les AIT ABDI
dont 17 femmes selon les sources officielles,
plus que 30 selon des sources associatives
périrent pendant et après les inondations
en accouchant !!!!!
car y a pas d'hôpital a Aït Abdi
faut aller ailleurs
et y a pas de routes non plus
les quelques chemins
que les villageois empruntent
furent bloqués par la neige…
et nos femmes
furent obligées d'accoucher
dans des conditions préhistoriques
leur ôtant la vie...
à Aït Abdi
et ailleurs
c’est partout pareil dans nos montagnes..
(souvenez vous Anfgou
ces enfants morts de froid)
car chez nous
on ne meurt pas
à cause d'un bombardement
à cause d'un tremblement de terre
on meurt de froid
on meurt de manque de soin
on meurt de négligence
on meurt de marginalisation
mais on meurt aussi
de l'indifférence
de ceux et celles
censéEs être là
ces assos de femmes
ces partis
ces assos de développement
et tout le tralala...
en cette soi- disant journée de la santé
dénonçons
condamnons
le sort réservé à nos montagnardes
le sort réservé à nos compatriotes
les sort réservé à nos sœurs

Smirnova, mardi, 7 avril 2009

CARTON ROUGE À …
… Amina Bouayach


Pauvre et indigente intellectuellement (pour ne pas dire totalement ignorante !!), la Présidente de l’OMDH répond à la question : « Sur une île déserte vous emmèneriez qui avec vous, Che Guevara ou Brad Pitt » : «… Tom Cruise, voilà, lui je veux bien qu’il m’accompagne »… !!!
Alors que cet énergumène est une crapule qui sème la haine et encourage les injustices est les carnages. Et tout le monde connaît ses propos, sauf la pauvre et indigente présidente de l’OMDH : car ce Tom Cruise a tout simplement affirmé: « Les Arabes sont la source du terrorisme. J’espère qu’Israël les exterminera tous » (déclaration reprise par la presse internationale).
http://www.casafree.com/modules/newbb/viewtopic.php?topic_id=31172
Si nos cadres tombent à ce point dans l’inculture…. !
Belmaïzi
NDLR : Ajoutons que Tom Cruise est un membre éminent de l’Église de Scientologie, bref qu’il a tout pour plaire à Madame Bouayach, laquelle, de concert avec Mme Souhayr Belhassen , présidente tunisienne de la FIDH, a volé a secours du Makhzen au lendemain du samedi noir de Sidi Ifni, en déclarant qu’il n’y avait eu ni morts ni tortures…

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