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samedi 11 mars 2017

Racisme policier, racisme policé









En Belgique, nous manifesterons le 15 mars contre la répression d’état, en France le 19 mars pour la justice et la dignité.

Ici et là, le même désir de dénoncer les violences policières. Le cas de Théo, en France, a fait éclater une nouvelle fois au grand jour la virulence de la violence policière et son caractère intrinsèquement raciste.
 Si cette violence perdure, ce n’est pas faute d’avoir été dénoncée à de multiples reprises. Si la violence raciste au sein des forces policières racistes, c’est qu’elle est soutenue, voire encouragée par le racisme « policé », civilisé, bien éduqué, des élites politiques et intellectuelles de la société.
Le refus d’entendre la jeunesse populaire des quartiers
On ne peut plus parler d’incapacité à entendre les messages de la jeunesse des quartiers mais bien de refus systématique, quel que soit d’ailleurs leur contenu.
Il faut rappeler une nouvelle fois, que tant en France qu’en Belgique, la première fois qu’on a parlé « d’émeutes » de la jeunesse, c’était en 1991 : celle du Val Fourré à Mantes-la-Jolie en juin 1991 et celle de Forest (Bruxelles), en mai 1991. Le facteur déclenchant à Mantes est le décès de Youssef Khaïf, 23 ans, mortellement blessé par un policier d'une balle dans la nuque. À Forest, c’est un énième contrôle policier au faciès qui met le feu aux poudres. Toutes les émeutes, et leurs compléments, les marches silencieuses, dans les banlieues françaises sont immanquablement chaque fois une réaction aux comportements de la police. 

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