De nouveau, le roi du Maroc revient à la charge pour défendre sa demande
d’adhésion, mais à ses ‘’conditions », à l’Union africaine, après avoir
quitté l’ex-OUA en 1982. Il en fait même une obsession. Après un
premier échec en juillet dernier lors du sommet de Kigali, Mohamed VI
est annoncé au prochain sommet de l’organisation, prévu à la fin du mois
dans la capitale éthiopienne.
C’est le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, qui a annoncé jeudi soir que «le roi ira à Addis-Abeba pour défendre l’entrée du Maroc à l’Union africaine». Déjà, en juillet dernier, le Maroc avait annoncé sa volonté de «réintégrer» l’organisation panafricaine. Mais, dans sa demande d’adhésion, il a tout simplement exigé l’exclusion de la RASD.
Il faut dire que la lettre du roi du Maroc au président en exercice de l’UA, le Tchadien Idriss Deby Itno, était pratiquement une agression ouverte autant contre l’UA que contre un de ses membres. Dans cette lettre, Mohamed VI parle notamment «de l’admission de la RASD en 1982, l’histoire retiendra cet épisode comme une tromperie, un détournement de procédures, au service d’on ne sait quels intérêts».
Insistant pour réintégrer l’organisation africaine, il n’hésite pas à qualifier son ancêtre, l’OUA, de «mineure» et souligne que l’admission en 1982, lors du sommet de Nairobi, de la république sahraouie, est «un acte comparable à un détournement de mineur, l’OUA étant encore, adolescente à cette époque», avant de demander l’expulsion pure et simple de la RASD de l’UA. Les choses en sont restées ainsi depuis le sommet de Kigali de juillet 2016, mais dans l’intervalle le roi du Maroc a mené une intense campagne diplomatique et médiatique auprès des pays proches de la France (Gabon, Sénégal, Madagascar), qui soutient l’option de l’autonomie du Sahara occidental, outre le Rwanda et la Tanzanie, pour ‘’poinçonner » son ticket d’entrée à l’UA.
La demande d’admission du Maroc à l’Union africaine pose en fait un triple problème : d’abord les statuts de l’organisation ne permettent pas que deux Etats représentent un même territoire, que deux Etats revendiquant le même territoire ou portion de territoire ne peuvent siéger dans la même organisation.
C’est le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, qui a annoncé jeudi soir que «le roi ira à Addis-Abeba pour défendre l’entrée du Maroc à l’Union africaine». Déjà, en juillet dernier, le Maroc avait annoncé sa volonté de «réintégrer» l’organisation panafricaine. Mais, dans sa demande d’adhésion, il a tout simplement exigé l’exclusion de la RASD.
Il faut dire que la lettre du roi du Maroc au président en exercice de l’UA, le Tchadien Idriss Deby Itno, était pratiquement une agression ouverte autant contre l’UA que contre un de ses membres. Dans cette lettre, Mohamed VI parle notamment «de l’admission de la RASD en 1982, l’histoire retiendra cet épisode comme une tromperie, un détournement de procédures, au service d’on ne sait quels intérêts».
Insistant pour réintégrer l’organisation africaine, il n’hésite pas à qualifier son ancêtre, l’OUA, de «mineure» et souligne que l’admission en 1982, lors du sommet de Nairobi, de la république sahraouie, est «un acte comparable à un détournement de mineur, l’OUA étant encore, adolescente à cette époque», avant de demander l’expulsion pure et simple de la RASD de l’UA. Les choses en sont restées ainsi depuis le sommet de Kigali de juillet 2016, mais dans l’intervalle le roi du Maroc a mené une intense campagne diplomatique et médiatique auprès des pays proches de la France (Gabon, Sénégal, Madagascar), qui soutient l’option de l’autonomie du Sahara occidental, outre le Rwanda et la Tanzanie, pour ‘’poinçonner » son ticket d’entrée à l’UA.
La demande d’admission du Maroc à l’Union africaine pose en fait un triple problème : d’abord les statuts de l’organisation ne permettent pas que deux Etats représentent un même territoire, que deux Etats revendiquant le même territoire ou portion de territoire ne peuvent siéger dans la même organisation.
Dès lors, la 27ème session ordinaire des chefs d’Etat et de Gouvernement
de l’UA avait affirmé à Kigali lors du dernier sommet de l’Union
qu’elle reste «solidaire avec le peuple sahraoui et réaffirme avec force
son droit à l’autodétermination». Dans une réaction à chaud, en juillet
dernier, sur cette demande de réintégration du Maroc à l’UA, M.
Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines et africaines et
de la Ligue arabe, avait clarifié le dossier. Le ministre algérien a
d’abord expliqué qu’en vertu des statuts de l’organisation, cette
adhésion ne peut pas être soumise à condition. Pour l’Algérie, il s’agit
«d’une adhésion» et non «d’un retour», considérant que le retrait du
Maroc en 1982 en protestation contre l’admission de la RASD s’est fait
du temps de l’Organisation de l’union africaine (OUA), avant que
celle-ci ne devienne UA. Or «un pays africain, qui veut adhérer à l’UA
ne peut pas le faire sous conditions, comme le stipule l’acte
constitutif de l’organisation continentale», avait rappelé M. Messahel. A
Addis-Abeba, le Maroc doit donc de nouveau soumettre une demande
d’admission, et non une «réintégration», et cette demande sera ensuite
examinée par une commission qui procèdera au vote direct. Mais, Rabat a
déjà compromis sa démarche en novembre dernier, lorsque le roi avait
appelé à l’annulation du 4ème sommet afro-arabe de Malabo en demandant
l’exclusion de la RASD du sommet. Avec quelques pays arabes, il avait
ensuite boycotté la rencontre. A l’issue de ce sommet, M. Messahel avait
estimé dans des déclarations à la presse que «l’Afrique a démontré, à
travers cette position unanime, qu’on ne touche pas aux fondements de
cette organisation. La République arabe sahraouie démocratique (RASD)
est un membre fondateur de l’Union africaine». Il a ajouté qu’ «aucune
adhésion ne peut se faire au détriment du principe fondateur de l’Union
africaine. Je crois que tout le monde a bien reçu le message et tout le
monde doit bien en tirer les conséquences. Le Maroc a demandé le retrait
de la RASD avant de demander le report du sommet (de Malabo, Ndlr). Il
ne l’a pas obtenu». Au sommet de Malabo, qui regroupe une soixantaine de
pays, «sept se sont retirés. Mais 54 pays africains et les deux tiers
de la Ligue arabe étaient présents», a-t-il précisé.
La troisième et dernière difficulté pour le Maroc de retrouver les rangs
de l’UA, est que le pays n’a pas encore de gouvernement, presque quatre
mois après les législatives d’octobre 2016. Car cette adhésion ne peut
être effective que si elle est ratifiée par les deux chambres du
Parlement, qui ne peut se réunir, faute de constitution d’une majorité
gouvernementale.
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