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vendredi 20 mars 2009

Une idée de vacances solidaires

découvrir le désert marocain tout en aidant des familles nomades en situation précaire


Moha, Touareg sédentarisé à Merzouga m’avait écrit en novembre 2008 pour me demander de faire connaître le site de son auberge familiale à tous ceux « qui veulent découvrir le désert, sa culture, son patrimoine de sable, ses fossiles et ses gravures rupestres, voir les belles dunes allant jusqu’à 150 mètres de hauteur, admirer le lever et le coucher de soleil, faire des randonnées à dos de dromadaire et bivouaquer dans différents sites magnifiques ».

Il explique que le rôle social de son auberge lui tient à cœur: « nous employons des nomades, des familles très pauvres qui travaillent avec leurs dromadaires en randonnées, en bivouac, et gagnent avec nous un peu d’argent pour mieux vivre » Ne pas avoir de réservations le préoccupe pour eux.

Dans le Guide Globe-Trotters : « Partir …au MAROC autrement », l’auberge familiale de Moha est chaudement recommandée : « Au centre du village de Merzouga (…) une adresse rustique mais chaleureuse comme on les aime. »

Avec quelques amis nous lisons les pages du site www.merzouga-dromadaire.com et les témoignages enthousiastes nous donnent envie d’aller découvrir par nous - mêmes Moha, son auberge et la région de Merzouga.

Nous prenons contact et pour joindre l’utile à l’agréable, nous lui proposons d’aller lui montrer la fabrication et le fonctionnement des fours solaires. C’est en vieux Trafic Renault, chargé de tout le nécessaire pour fabriquer des fours, ainsi que , à la demande de Moha, de vêtements destinés à des familles de nomades, que nous arrivons à Merzouga le 14 janvier 2009.

Nous sommes tout de suite conquis par l’enthousiasme, l’humour, l’intelligence et la gentillesse de cet ancien nomade touareg dynamique, un peu poète, un peu philosophe. Sa préoccupation constante d’aider les plus démunis nous touche beaucoup. Sa connaissance parfaite de la région, son souci de préserver la nature en font un guide très agréable et très compétent. Conteur hors pair, il sait tenir an haleine ses auditeurs avec ses histoires (presque vraies) de fantômes ou ses théories sur la marche du monde.

Nous faisons connaissance avec toute sa famille, surtout son frère Ali et son fils ainé Belkacem, souriant garçon de 10 ans qui ne quitte son père que pour aller à l’école.

C’est avec enthousiasme que Moha s’est lancé dans l’aventure des fours solaires, invitant les voisins à des repas cuits avec le soleil et les persuadant de l’utilité de ce mode de cuisson écologique et économique qui va changer leur vie.

L’auberge, agrandissement de la maison familiale, se trouve en plein centre du village. Grand bâtiment tout en longueur, surmonté d’une grande terrasse d’où on peut admirer les hautes dunes au-delà du village. Elle est bien aménagée, les chambres sont agréables, la grande salle très accueillante. Le tout est simple, rustique, sans clinquant, sans prétention. Le quartier est animé, loin des luxueux centres touristiques à l’écart du village. L’école, le centre médical, la poste, la gendarmerie se trouvent à proximité de l’auberge , où les hommes du village viennent boire le thé, tandis que les femmes vont bavarder à la cuisine. Elles vont se charger de distribuer les vêtements aux familles dans le besoin.

La cuisine, traditionnelle, est excellente : tajines, couscous, omelettes berbères … et, depuis peu les plats cuits dans le four solaire !

Sur le plan découvertes la région immédiate est très riche .
Les dunes où il a fait bon se promener, pour aller passer une nuit dans le campement, adorable petite oasis d’où on n’a plus envie de partir , la visite à la communauté des gnaoua qui nous a offert un concert et du thé, la ville proche de Rissani où l’association des menuisiers est immédiatement gagnée par la fièvre des fours solaires (et en fabrique pour 600 dh), Taouz, ses gravures rupestres et la vieille kasbah, l’usine de polissage des orthocéras, la palmeraie, le lac temporaire devenu immense étendue d’eau bleu turquoise en cet hiver pluvieux… De quoi ne jamais s’ennuyer.

Le prix de la demi-pension est plus que raisonnable : 20 € et réduction pour séjours prolongés. Tous les renseignements pratiques se trouvent sur le site.

Merci de diffuser cette information à vos amis et connaissances, c’est l’occasion de découvrir et faire découvrir une façon de passer les vacances dans un environnement somptueux , tout en apportant une aide aux villageois et aux nomades en situation précaire.
Cet endroit est idéal pour un séjour en famille, et aussi pour tous ceux qui ont envie de découvrir le Maroc authentique. (ce mot galvaudé a ici tout son sens !)
Nous conseillons de choisir le printemps ou l’automne, même si cet hiver exceptionnellement froid et pluvieux n’est pas toujours la règle.

L’équipe : Claudie, Henri, Geneviève, André, Ahmed et Marie-Jo

Contact : Solidarité Maroc 05
17 rue Jean Eymar
05000 Gap
solidmar05@gmail.com

1 commentaire:

  1. Merci pour cet article. Je viens de lire un dossier complet sur le tourisme solidaire et aussi un article sur le maroc : http://www.youphil.com/fr/article/0656-sea-sex-and-solidarite?ypcli=ano
    Bonne lecture

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