I have to go away
Depuis toujours , j’ai su que je devais partir un jour , ce n’est pas le sentiment de ne pas appartenir à ce pays qui me pousse à partir c’est beaucoup plus compliqué que ça !
J’ai toujours aimé vivre ici , mes racines , ma Terre et puis surtout mon soleil.
Je crois que l’un des moments les plus joyeux de ma vie sont les quelques minutes ou je sors de ce bas-monde et que les rayons du soleil pénètrent en moi , me procurant un immense plaisir et un incomparable sentiment de bien être .
Dès que je sens cette chaleur entrer en moi , chatouiller chaque partie de mon corps ,je ferme les yeux et là la majeure partie du monde commence à compter pour du beurre comme dirait Colin. J’oublie le stress,le lycée,le taxi rouge,les klaxons,la pollution,Casablanca.
J’oublie tout .
Je suis dans un autre monde , le mien.
Puis un nuage gris m’arrache à mes rêveries et me ramène à la dure réalité . Mais merde arrêtez de klaxonner , ce putain de taxi qui ne vient pas et l’autre connard qui n’arrête pas de dévisager. Dégoûtant.
Je ne supporte plus ça , j’en ai tout simplement marre.
Je suffoque ici . Je sens que je ne pourrais jamais m’épanouir ici.
J’avais beau rêver de lendemain meilleur.
J’avais beau croire au changement de ce pays.
J’aimerai tellement continuer d’y croire mais avec tous ces militants en prison , ces journalistes interdits d’exercer , ces chômeurs tabassés chaque jour, ces femmes battus .
J’ai honte de moi-même, je ne peux pas laisser tomber , je me dois d’y croire ; pour les autres , pour les petits enfants .
Mais je ne peux pas y croire et m’y donner corps et âme tant que je me sens opprimée , comme je le suis ici .J’ai besoin de changer d’air , d’aller voire ailleurs . J’ai soif de liberté.J’ai besoin de connaitre d’autres gens , d’autres cultures . Je crois que c’est le moment pour moi de sortir de mon cocon.
C’est l’heure pour moi de m’envoler pour mieux revenir après !
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