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vendredi 8 avril 2016
Le Maroc expulse les avocats de prisonniers sahraouis
Par Anne Vidalie,
publié le
, mis à jour à
Manifestation à Guadalajara, en Espagne, en
2013, sur fond de drapeau sahraoui pour la libération des prisonniers
politiques sahraouis au Maroc. (photo d'illustration)
REUTERS/Alejandro Acosta
Un groupe franco-belgo-espagnol de défenseurs des prisonniers
sahraouis vient d'être interpellé, puis expulsé du Maroc, alors qu'il
s'apprêtait à tenir une conférence de presse pour dénoncer l'injustice
subie par ces détenus.
[Exclusif] Les défenseurs des droits de l'homme seraient-ils persona non grata
au Maroc? Le mercredi 6 avril, plusieurs juristes étrangers ont tout
juste eu le temps de fouler le sol du royaume chérifien avant que la
police les arrête à leur hôtel, puis les expulse. Quatre avocats de prisonniers politiques sahraouis,
la Parisienne Ingrid Metton, ses collègues espagnols Mes Maria Nieves
Cubas Armas, Juan Carlos Gomez Justo et Altamira Guelbenzu Gonzalo,
ainsi que le professeur de droit belge Eric David et le magistrat
espagnol Jesus Martin Maria Morillo se rendaient à Rabat pour vérifier
leurs conditions de détention. Cette
délégation devait donner, ce jeudi, une conférence de presse pour
dénoncer l'injustice subie par ces détenus. Me Metton devait également
défendre son client, Namaa Asfari,
en grève de la faim depuis trente-six jours afin de protester contre
les tortures infligées par l'appareil sécuritaire marocain.
"Arrêter et expulser des avocats agissant dans le cadre de leur mission
de défense signe le mépris du Maroc pour les droits de la défense et les
canons du procès équitable, s'insurge Me Joseph Breham, qui travaille
avec Ingrid Metton. La légion d'honneur attribuée par le gouvernement
français au patron des services de sécurité marocains,
que nous avons fermement dénoncée, résonne comme un signe
d'encouragement à ce dernier dans sa dérive autoritaire. Dérive qui a
abouti hier à la violation de l'un des droits les plus fondamentaux:
celui de choisir son avocat."
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