Réélu à la tête du Front Polisario : Mohamed Abdelaziz sort renforcé

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  • Les travaux du 14e congrès national du Front Polisario ont pris fin hier avec la réélection de Mohamed Abdelaziz à la tête de cette formation présentée comme un «mouvement de libération».

    Plébiscité pour un nouveau mandat à la tête du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, unique candidat à sa propre succession, a été réinvesti de la confiance de la base militante de ce mouvement de libération. Le Front Polisario, qui a apporté de nouveaux amendements, se transforme en mouvement de libération, d'après des participants.
    Le congrès, après un long débat, a élu un secrétaire général et un secrétariat national, dont les membres ont été élus directement par les congressistes.
    Le Front Polisario a, cette fois, apporté des amendements dans le statut général de ce mouvement, adoptés samedi par les congressistes, mettent en avant l'attachement de la base militante du Polisario au fonctionnement démocratique.
    Les Sahraouis vont, à partir de ce 14e Congrès national, élire à travers leurs délégués, directement et au suffrage universel, l'ensemble des membres de leur direction politique.
    Une démocratisation saluée par des participants. Un fait nouveau pour les Sahraouis qui consolident la démocratisation de leur mouvement puisque Mohamed Abdelaziz, membre fondateur du Polisario, devra compter avec un secrétariat national élu à la majorité des 2/3 des congressistes.
    L'attachement des Sahraouis à un règlement pacifique qui l'oppose au Maroc a été exprimé pendant ce congrès, à travers l'application de leur droit à l'autodétermination sous les auspices des Nations unies.
    Le congrès intervient à moment crucial marqué par l'intensification des visites de Christopher Ross, envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU au Sahara occidental, et la visite attendue de Ban Ki-moon dans la région pour inviter le Maroc, en tant que force occupante des territoires sahraouis, à des négociations directes et sérieuses, en vue de parachever le processus de décolonisation initié depuis le cessez-le-feu conclu en 1991.
    Le peuple sahraoui exprime son attachement à la légalité internationale et à une issue de son problème à travers les valeurs qui constituent les fondements même des Nations unies, à savoir le droit à l'autodétermination des peuples.
    Le renforcement de l'«Intifadha» des Sahraouis des territoires occupés est inscrite dans une nouvelle feuille de route, pour mettre l'occupant marocain devant ses responsabilités en matière de respect des droits de l'Homme.«De l'avis des participants et composantes du peuple sahraoui, Mohamed Abdelaziz sort renforcé au terme de ces 14e assises, avec un programme d'action privilégiant les négociations pacifiques, mais également par des orientations pour le renforcement de l'armée, maintenant ainsi la voie militaire comme option qui n'est pas écartée dans le combat pour l'indépendance et le droit à l'autodétermination», écrit l'agence de presse sahraouie.
    La cause sahraouie connaît des succès diplomatiques avec l'arrêt rendu par le tribunal de l'Union européenne annulant la décision du Conseil de l'UE daté du 8 mars 2012 concernant la conclusion d'un accord agricole entre l'Union européenne et le royaume du Maroc avec effet immédiat.
    Le peuple sahraoui a enregistré une nouvelle réussite diplomatique avec l'annonce faite par le géant pétrolier français Total de cesser de chercher du pétrole au large du Sahara occidental.
    Le peuple sahraoui dénonce la dilapidation des richesses naturelles de son pays par le Maroc. Ces deux succès ont lieu à quelques mois du déplacement attendu du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon au Sahara occidental, et de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée à la cause sahraouie.
    Le déplacement du secrétaire général de l'ONU est, d'après des observateurs, une réussite pour la cause sahraouie. Ce déplacement ne manquera pas de relancer la nécessité d'accorder au peuple sahraoui son droit