|
|
|
| Par R.I, Le Temps dz, 15-05-2015 |
Un rapport établi par l'organisation Amnesty international mettant en lumière la pratique de la torture par les autorités marocaines
au Maroc et au Sahara occidental occupé sera présenté le 19 mai, au
moment où des craintes ont été soulevées par des ONG concernant un
accord de coopération judiciaire franco-marocain qui fait l'objet de
critiques.
Intitulé «L'ombre de l'impunité : la torture au Maroc et au Sahara
occidental», ce rapport qui sera présenté par Geneviève Garrigos,
présidente d'Amnesty International France (AIF), s'inscrit dans la
campagne «Stop Torture» d'Amnesty International, ont rapporté des
médias. Ce document dévoile notamment «le recours à la torture et autres
mauvais traitements utilisés par les forces de police marocaines,
en particulier lors des gardes à vue et des interrogatoires», selon les
mêmes sources.
Il confirme des informations qui ont déjà
circulé. Récemment, la présidente du centre Robert F. Kennedy des
droits de l'homme (RFK), Mme Kerry Kennedy, en avait fait état et avait
affirmé que «les rapports sur les violations des droits de l'homme au
Sahara occidental par le Maroc sont indéniables».
Le document
d'Amnesty rappelle que «n'importe quel citoyen peut être torturé : des
manifestants aux militants politiques ou étudiants comme les personnes
suspectées de terrorisme ou de crimes de droit commun».
Se
basant sur 173 cas de torture commis entre 2010 et 2014, le rapport
cite deux ressortissants marocains victimes de torture, dont un
capitaine de l'armée de l'air marocaine condamné à deux ans et demi de
prison et détenu arbitrairement pendant 30 mois pour avoir dénoncé dans
le journal «Le Monde» la corruption qui régnait au sein de l'armée
marocaine.
L'ONG évoque également le cas d'un ancien champion du
monde de boxe thaï, Zakaria Moumni, arrêté en 2010 au Maroc et torturé
durant plusieurs jours ; il a été ensuite emprisonné pendant 18 mois.
Le
rapport d'Amnesty International intervient alors que des ONG de
défense des droits de l'homme ont fait part de «leur préoccupation face
à un accord de coopération judiciaire» entre la France et le Maroc qui
«conférerait une impunité à tout auteur de graves violations des
droits humains de nationalité marocaine».
R. I.
|
|
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire