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Quatre
navires japonais pirates qui pêchent dans les eaux du Sahara Occidental
ont éteint leurs transpondeurs de localisation. WSRW envoie une
nouvelle protestation au gouvernement du Japon.
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| WSRW5/11/2014 |
En octobre, Western sahara Resource Watch (WSRW) a découvert trois (et plus tard, un quatrième)
navires japonais au large du Sahara Occidental occupé. WSRW a demandé
au gouvernement japonais d'intervenir pour faire cesser cette pratique.
WSRW n’a encore reçu aucune réponse, pas plus qu’il n’a observé
d’intervention du gouvernement marocain.
Les pêcheries présentent
tous les signes de ce qui est caractérisé à l'échelle internationale
comme pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN).
Le
contrôle environnemental du Maroc sur les flottes nationales et
internationales dans les eaux du Sahara Occidental a toujours été
impropre. Aucun État ne reconnaît la revendication de souveraineté du
Maroc sur le territoire, et le Maroc lui-même n'a pas revendiqué ses
eaux. Même si ce cas particulier de pêche avait été accordé par le
gouvernement marocain, cela aurait été en violation du droit
international. WSRW n'a trouvé aucune preuve que les navires ont été
autorisés par le gouvernement du Maroc pour pêcher au large du sud du
territoire occupé. L’autorisation n'a évidemment pas été donnée par la
République sahraouie, le seul gouvernement à avoir fait valoir des
droits sur ces eaux. Selon toutes les indications, les quatre navires
opèrent à l'improviste et sans autorisation.
Durant la matinée du
28 octobre 2014, onze jours après la première protestation de WSRW
contre cette pêche, les quatre navires ont éteint leurs transpondeurs
AIS. Les navires sont les suivantes:
Le Shoei Maru n°7 (numéro OMI 9120023), dernier signal du transpondeur enregistré le 28 octobre 05h47 Le Koryo Maru 51 (numéro OMI 8915990), dernier signal du transpondeur enregistré le 28 octobre 05h35 Le Chiyo Maru n°18 (numéro OMI 9016521), dernier signal du transpondeur enregistré le 28 octobre 04h13 Le Taiwa Maru n°88 (numéro OMI 9053488), dernier signal du transpondeur enregistré le 28 octobre 08h05
Un
transpondeur AIS fait partie du système de communication que tous les
navires ont à bord pour identifier où ils sont et quelles routes ils
prennent sur la mer. Il n’est pas rare que les navires pratiquant la
pêche pirate échappent au radar en éteignant leurs émetteurs.
Chacun
des quatre navires manquants sont des palangriers, et les traces de
navigation qu’ils affichent visuellement et au radar révèlent qu'ils
pêchent le thon, et plus probablement de l'espèce "thon obèse"( Thunnus
obesus), qui est vendu 9$ (6 €) le kilo sur les marchés
japonais/européen. Puisque chacun des quatre navires a une capacité de
chargement de 400 tonnes, la valeur de la cargaison de la pêche
japonaise illégale dans les eaux sahraouies serait d'environ 9 millions
d'euros, s’ils parvenaient à remplir la capacité de chargement.
L'Union
Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) considère que
les espèces de thonidés dans l'océan Atlantique sont "menacées".
L'organisme responsable de thon dans l'Atlantique, la Commission
internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (CICTA)
a également exprimé sa préoccupation quant à la durabilité de la pêche
au thon. L’organisation des Nations Unies pour l'alimentation et
l'agriculture (FAO) a condamné de tel «fripouille» ou «pirate» de pêche
illicite, non déclarée et non réglementée comme nuisibles aux stocks de
poissons et la répartition méthodique des prises de pêche entre les
États participant aux organisations régionales de gestion des pêches.
WSRW a envoyé aujourd'hui une autre lettre de protestation au gouvernement japonais. Télécharger la lettre ici.
WSRW a initialement rapporté l’implication de trois palangriers japonais. Le nombre exact et confirmé est quatre. |
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