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Le Maroc connait actuellement des violations des
droits de l’Homme au moment même ou l’Etat marocain compte abriter le forum
mondial des droits humains. Parmi ces violations, nous citons : des
interdictions non justifiées, sous ordres d’instructions ; des fermetures des
salles publiques à l’encontre des activités d’associations contrairement à la
réglementation en vigueur ; interventions policières violentes contres les
rassemblements publics et les protestations pacifiques ; interpellations des
défenseurs(ses) des droits humains ; surveillance et filature de militants(tes)
; procès contre des activistes et des syndicalistes ; interdictions d’activités
et de rassemblements publics qui s’ajoutent à des interventions déjà relevées
ces deux dernières années :
_ déclarations diffamatoires et campagnes
médiatiques pour discréditer la société civile de la part du Ministre chargé de
la Relation avec la société civile contre les associations, accusant, comme le
fait aujourd'hui le Ministre de l'Intérieur, la société civile d’être au service
des agendas externes
Récemment, le 27 Septembre 2014, interdiction d’une
caravane de solidarité des membres d’associations de migrants(tes) et défenseurs
des droits de l'homme à Tanger avec les subsahariens(nes) victimes d’actes
xénophobes et racistes engendrées par la politique migratoire de l’Etat et ce,
dans plusieurs villes du pays.
Devant tous ces agissements, L’Etat
avance des raisons très superficielles telles les menaces terroristes, la
protection de l’ordre public et d’autres allégations qui visent à étouffer la
voix des activistes de la société civile en général et principalement le
mouvement des droits humains.
Compte tenu de toutes les violations de
ces derniers mois et pour toutes ces raisons , nos associations présentes à
Lampedusa pour témoigner notre solidarité avec les familles des victimes et
exprimer notre colère et notre dénonciation et rejet des politiques migratoires
de l'Union Européenne et des Etats du Sud, à l'occasion de l'anniversaire de la
tragédie du 3 octobre où sont morts noyés plus de 460 migrants et réfugiés de
nationalités diverses
• Ré-exprimons notre entière solidarité avec les
familles des victimes des politiques des États du Sud et du Nord anti-populaires
et en violation du droit international et humanitaires
• Dénonçons ces
violations des autorités marocaines à l’encontre des militants(tes) de droits
humains et
• Appelons l’État marocain à arrêter ces interdictions, ces
interventions violentes envers les manifestations pacifiques ainsi que l’arrêt
des procès contre les activistes (étudiants(tes), syndicalistes, membres
d’associations de droits humains…)
Lampedusa Le 3 Octobre 2014
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