Dans le sultanat voisin, où règnent le commandeur des croyants et la chira, on observe, à l'image des pays musulmans, le jeûne durant le ramadan. Du lever au coucher du soleil, on résiste pendant tout un mois aux tentations, on se passe des plaisirs, on chasse au loin les vices et on s'efforce à plus de piété. Ne dit-on pas que les satans sont enchaînés durant ce mois sacré ? Un mois où le Maroc succombe juste à son petit pêché mignon : la répression. Là, c'est plus fort, on ne peut s'en priver ni surtout en priver les malheureuses populations sahraouies dans les territoires occupés du Sahara occidental. Car pour les Marocains, casser du Sahraoui est devenu avec le temps un acte culturel, voire un acte patriotique auquel colons et makhzen s'adonnent à qui mieux mieux.
" C'est la première fois qu'une démocratie aura vraiment appliqué ce devoir de protection des civils pour lequel je me bats avec d'autres depuis 35 ans… ", tenait à signaler Bernard Henri Lévy, le "filousophe" francosioniste. Et il faut peut-être lui rappeler que 35 ans c'est la durée de la colonisation marocaine du Sahara occidental et que jamais il n'a émis une syllabe pour parler du "napalm" et des tonnes de "gentillesses" lâchées courageusement sur Aminatou Haider et ses compatriotes.La récente punition marocaine des civils sahraouis à Boujdur et à El Ayoun trahissent chez le makhzen un état d'esprit plus intransigeant que jamais qui n'encourage pas à l'optimisme. Choisir ce moment pour réprimer c'est peut-être aussi une façon marocaine de souhaiter la bienvenue au nouveau chef de la MINURSO. Ou tout simplement de lui rappeler ses limites.
http://www.spsrasd.info/fr/content/le-ramadan-bon-pour-la-r%C3%A9pression
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